Si s’embarquer pour ‘là-bas’ d’une façon ou d’une autre ce n’est en fin de compte qu’aller du pareil au même, est-ce que ça n’est pas ici qu’il faut s’efforcer de trouver cet ailleurs – ou ce piment – faute de quoi notre existence est dépourvue de toute saveur?
En d’autres termes, si toutes les errances ramènent à des points connus, pourquoi ne pas prendre les points connus comme prétextes à des errances?
Michel Leyris, préface de Contes et propos de Raymond Queneau, Gallimard, 1980.
On parle beaucoup, ces derniers jours, et pour cause, d’évasions dans et par la littérature et de voyages immobiles. On en oublierait presque que la contrainte est différente : littéraire pour les uns, sanitaire pour nous aujourd’hui. Pour autant, pourquoi ne pas les (re)lire ?