Category Archive: Actualités
La tradition est bien ancrée depuis ses premières apparitions sur le service public, le visionnage du VU de l’année est devenu un passage sinon obligé, du moins un rendez-vous qui permet de se remémorer les faits, les images, les sons, les petites phrases et les grands discours qui ont jalonné une année de télévision, marqué les esprits (ou pas), imprimé (ou non) les rétines des téléspectateurs, du premier au dernier jour de 2022.
Le commerce de la pensée a ceci de commun avec le commerce des détergents que l’on y fait volontiers passer la nouveauté pour l’innovation. Il a ceci de différent que les marques y sont très mal protégées. N’importe qui peut se dire philosophe (ou penseur). N’importe qui peut y ajouter « populaire ». N’importe qui peut qualifier de « populaire » n’importe quoi. Michel Houellebecq et Michel Onfray ne sont pas n’importe qui. C’est pourquoi leur récent dialogue paru dans la revue Front Populaire n’est pas n’importe quoi, bien que ce qui s’y dit le soit.
En hommage à Jean-Marie Straub dont on annonce la mort à Rolle, en ce 20 novembre 2022, Diacritik republie ce texte de Jean-Philippe Cazier, initialement paru en décembre 2016, évocation poétique de ses films avec Danièle Huillet.
Isabelle Adjani et L214 dénoncent les conditions d’élevage déplorables du 1er producteur européen de fromages de chèvre fermier : chevreaux à l’agonie abandonnés sans soins, élevage zéro pâturage, chèvres entassées par milliers, coups de bâton, système intensif…
Depuis jeudi midi, la France est jetée dans un rare émoi. L’attribution à la mi-journée du prix Nobel de littérature à Annie Ernaux a fait l’effet d’une véritable tempête. Si, à l’instar de l’académie suédoise, le monde entier salue chez la romancière française son sens aigu de l’observation sociale ainsi que la mémoire interpersonnelle que son écriture, à l’unisson d’une société qu’elle traverse, sait porter, l’accueil en France se montre nettement plus mitigé. Agité, il se révèle profondément divisé, clivé, fêlé. Comme si, plus largement, l’annonce de la distinction d’Annie Ernaux rejouait toutes les fractures littéraires, nationales et politiques qui, depuis bientôt quelques courtes années, agitent le débat public et dont, à son corps défendant, Annie Ernaux serait, depuis la littérature même, l’incarnation la plus accomplie : à la fois le symbole patent et le symptôme latent.
La rentrée a été bousculée par des morts qui se succèdent et des procès qui attendent (qui n’auront peut-être jamais lieu). Je cherche un point de contact entre Élisabeth II, Godard, PPDA, je ne trouve pas.
Il y a des surprises désagréables. Celle, par exemple, de voir son livre cité par la directrice d’un cabinet de conseil et le vice-président d’un géant de l’informatique, en tête d’une tribune censée mettre en garde les bons citoyens contre les périls du métavers. La pensée-marchandise avoue sa misère : nos hauts dirigeants en sont réduits à piller leurs ennemis, aussi modestes soient-ils.
Inaugurée le 18 juin dernier dans la petite ville allemande de Kassel, la documenta 15 s’est fait le théâtre d’un enchaînement de gestes étranges et inquiétants, dont la violence symbolique, politique et morale ne sera sans doute pas sans laisser de traces.
Monsieur le ministre,
Aujourd’hui sont proclamés les résultats du premier tour de l’examen du Baccalauréat. Il s’agit, peut-être encore, du jour le plus important de la scolarité de tous les lycéens de France et des professeurs qui les ont formés.
« Oui, je me suis fait un nom, MISS TIC. Une nuit au pied du mur, j’ai refusé les yeux ouverts ce que d’autres acceptent les yeux fermés ».
Depuis le 18 avril dernier, un collectif d’immigré.e.s occupe un immeuble d’entreprise abandonné de la rue Saulnier, à Paris, dans le 9e. Constitué de personnes immigrées avec ou sans papiers, ne bénéficiant d’aucun logement et contraintes de « vivre » dans la rue, le collectif a rebaptisé le lieu « l’Ambassade des Immigré.e.s. ».
Marche contre le fascisme et le racisme. Le fascisme n’est pas une option, pas un jeu, c’est un poison mortel pour toute la société et qu’il nous faut combattre aujourd’hui, qu’il nous faudra combattre demain. Paris, 16 avril 2022, place de la Nation. Reportage photo de Jean-Philippe Cazier.
Ce court texte entend apporter un élément de réflexion autour de la question fatidique du « que faire ? » lorsqu’elle émane des chercheurs et enseignants.