Le 17 avril dernier, en écoutant la radio, j’ai appris la mort du chanteur Christophe. Le vendredi 17 avril, j’ai ainsi appris la mort d’un personnage de mon roman, Nous étions beaux la nuit. Ce n’est pas un drame que vivent fréquemment les écrivains. D’ordinaire, nos personnages ne sont pas de chair et une fois le roman imprimé, nous les oublions, ils appartiennent à une autre époque, celle dans laquelle nous nous projetions au moment de l’écrire, celle que nous habitions ces longs mois, ces années d’un processus d’écriture.

Indubitablement, depuis une poignée d’années, Possession immédiate s’est imposée parmi les revues littéraires et plastiques comme l’une des plus créatives et riches de sa génération. Emmené par John Jefferson Selve, ce nouveau numéro ne déroge pas à la règle en se plaçant d’emblée sous un mot d’ordre rayonnant et vif : « Seule la joie retourne ».

Alors que les modalités de la mise en œuvre de l’application StopCovid entrent en discussion au Parlement et que les possibilités qu’elle ouvre posent des questions capitales, nous avons voulu donner la parole à un spécialiste des dispositifs numériques modernes. Olivier Tesquet, journaliste à Télérama, est l’auteur du livre À la trace, Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance, disponible aux éditions Premier Parallèle. Cartographe et historien du monde contemporain, son ouvrage comme sa parole tiennent de l’alerte essentielle.

Durant quatre ans, Raymond Depardon a arpenté la France en camping-car, sa « capsule orbitale », accompagné de sa chambre photographique sur pied. Ce périple a donné lieu à un livre, à une exposition à la BnF, à un film (Journal de France). Le livre est mis à la disposition des lecteurs, le temps du confinement, dans le cadre de l’opération « Le Seuil du jour » depuis jeudi dernier.

Les éditions Le Lombard offrent aux lecteurs la possibilité de découvrir en accès gratuit Le Minimalisme, coécrit par Christian Rosset et Jochen Gerner.
Retour sur ce livre (et Éclaircies sur le terrain vague de Christian Rosset) et lien bonus, en fin d’article, vers deux autres livres de la collection « Petite bédéthèque des savoirs » en libre accès, le temps du confinement.

Madeleine Project est disponible en accès libre depuis samedi dernier, dans le cadre de l’opération « Le Seuil du jour« . Inventaire mené sur Twitter, sous forme de reportage photo légendé en 140 caractères, l’enquête de Clara Beaudoux était devenue un livre aux éditions du sous-sol en mai 2016. C’est ce livre, retraçant les deux premières saisons du Madeleine Project que les lectrices et lecteurs peuvent (re)découvrir en suivant ce lien.

C’est en musicien que j’ai d’abord rencontré l’art de Benoît Jacques, ce dernier ayant eu l’idée de partir de la notation musicale (en tant que pure apparence graphique) pour inventer quelques partitions injouables, mais évocatrices d’improbables concerts. Sous-titré A note book by Benoît Jacques, Play it by ear (1989) a le don de faire hurler de rire les interprètes et les compositeurs qui le placent du côté des partitions dessinées d’Erik Satie auquel il est d’ailleurs rendu hommage.

La poésie arabe a perdu l’une de ses voix les plus novatrices, un poète qui a tracé à travers son parcours poétique le chemin pour les générations suivantes, et au-delà même de la création poétique une figure fondatrice de la culture en Syrie. Bandar Abed al-Hamid, poète syrien, s’est éteint à Damas le 17 février dernier. Auteur d’une dizaine de livres (recueils, romans, critiques de cinéma), il occupait une place essentielle dans la poésie arabe depuis les années soixante-dix.

Le « Seuil du jour« , d’hier pour nous, livre en accès gratuit le temps du confinement, est En Camping-car d’Ivan Jablonka, invitation au voyage, récit en mouvement d’un historien qui fut adolescent dans les années 80 et propose, dans ce récit de soi en mouvement, une forme d’« ego-histoire » un je serti dans une époque. Raconter ses étés en camping-car sur les routes d’Europe, c’est proposer une traversée tout autant spatiale que temporelle, redessiner la cartographie d’un « paysage intérieur » en mêlant l’intime et le collectif, réécrire son CV, en quelque sorte, CV pour Curriculum Vitae et Combi Volkswagen…

Les lecteurs peuvent, le temps du confinement, lire intégralement Un fantôme dans la bibliothèque, livre qui est avant tout le dévoilement d’une intimité intellectuelle, une forme d’« exposition », comme le dit Maurice Olender dans le long et bel entretien vidéo qu’il avait accordé à Christine Marcandier lors de la sortie du livre dont on trouvera ici la transcription.