L’histoire officielle : Bolivar (1783-1830), El Libertador, celui qui libéra l’Amérique latine du joug espagnol.
Et celle, occultée, de la compagne de ses huit dernières années, qui combattit dans son armée et le conseilla, l’équatorienne Manuela Saenz (1797-1856).
Et celle, totalement effacée, de Jonatas, l’amie de Manuela, qui lutta à ses côtés, l’accompagna et l’aima.
Auteur : Denis Seel
« En une heure, je fabrique trente papiers vierges. Si je dors une heure, trente personnes mourront… »
Adolfo Kaminsky est décédé le 9 janvier dernier à l’âge de 97 ans, huit décennies après ses débuts de faussaire de génie au service des victimes de toutes les persécutions.
« Or, au temps de ses couches, il y avait des jumeaux dans son sein. Pendant l’accouchement, l’un deux présenta une main que prit la sage-femme ; elle y attacha un fil écarlate en disant : « Celui-ci est sorti le premier. » Puis il rentra sa main et c’est son frère qui sortit. « Qu’est-ce qu’il t’arrivera pour la brèche que tu as faite ! » dit-elle. On l’appela du nom de Pèrèç – c’est-à-dire la Brèche. » (Genèse 38. 27-29)
De nouveau la terreur s’est abattue sur l’Ukraine.
Aulus, Pyrénées, Ariège. Terminus. Fin de l’étroite et sévère vallée. Au-delà, abrupts, le roc, la montagne. De ce terminus, Zoé Cosson va faire son point de départ, son premier roman. Elle va dessiner, magnifiquement, « le portrait rapiécé » de ce lieu, ainsi que celui « de ces corps qui peuplent les rues du village ».
L’existence des Soixante-quinze feuillets, en fait soixante-seize, était connue, mais ils n’avaient jamais été publiés, et ils sont là, sous nos yeux.
Non,ce ne sera pas un texte sur le Covid-19, un de plus. Encore moins un texte sur le monde d’avant et le monde d’après, un de plus.
J‘ai retrouvé aussi, et cela sera le dernier de ces « Retrouver » (dont je change la forme, vous pouvez le constater, pour marquer cette fin), j’ai retrouvé aussi un numéro des Nouvelles Littéraires. En fait un fac-similé, acheté je ne sais quand, et pour je ne sais quelle raison. Enfin si, je crois deviner pourquoi : j’achète systématiquement, une monomanie, tout ce qui concerne Marcel Proust.
Nous sommes nombreux, en ces jours, pour une raison mystérieuse, à retrouver, trier, jeter, garder, ranger. C’est ainsi que j’ai exhumé, au fin fond de mon appentis, deux numéros spéciaux, datés de Mai 1989 et de Mars 1997, de la Quinzaine Littéraire. Une cinquantaine d’écrivains y répondaient à la même question : Où va la littérature française ?
Nous sommes nombreux, en ces jours, pour une raison mystérieuse, à retrouver, trier, jeter, garder, ranger. C’est ainsi que j’ai exhumé, au fin fond de mon appentis, le numéro spécial, daté du mois d’Août 2000, de La Quinzaine Littéraire. Trente -sept écrivains y répondaient à la question Que sauveriez-vous du XXe siècle ?
Nous sommes nombreux, en ces jours, pour une raison mystérieuse, à retrouver, trier, jeter, garder, ranger. C’est ainsi que j’ai exhumé, au fin fond de mon appentis, le supplément daté du Vendredi 31 Décembre 1999, d’un quotidien dont le nom suggère qu’il serait capable de nous libérer. Deux-cent-vingt écrivains, intellectuels, artistes et chercheurs y répondaient à la question « A quoi pensez-vous à la veille du passage à l’an 2000 ? »
L’œil de Carafa : le plus impressionnant, le plus fascinant roman d’aventures des vingt dernières années.
L a première traduction en français — merci aux traductrices Sylvie Le Pelletier-Beaufond, Yvonne Rezvani et Joëlle Segerer — d’un recueil de nouvelles de l’écrivain iranien Sadegh Tchoubak (1916-1998) paraît aux éditions Sillage. L’écrivain, proche de Sadegh Hedayat, figure majeure de la littérature iranienne du siècle dernier, écrit sa première nouvelle en 1940, « La’ân » (« Malédictions »), elle est centrée sur un fait divers : le meurtre de plusieurs prostituées par un religieux.
L’écrivain coronaiste est un lointain descendant de l’écrivain ivoiriste. L’écriture s’étant démocratisée, et on ne peut que s’en féliciter, il ne se réfugie plus dans sa tour, mais dans son bureau.