Comment le livre imprimé peut-il résister à la montée en puissance du numérique ? Comment expliquer, qu’à l’heure d’Internet et des livres sur liseuses et écrans, on puisse encore construire un générique de documentaire sur des images de lecteurs plongés dans un livre papier, sur des marches au cœur d’une ville, dans les transports en commun, au fond d’une librairie ?
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Arte diffuse ce mercredi 24 août à 22h40 un portrait du créateur de Corto Maltese, Hugo Pratt, trait pour trait, réalisé par Thierry Thomas avec un commentaire dit par Lambert Wilson. Le documentaire retrace l’existence aventureuse de celui qui, né à Rimini en 1927 et mort en Suisse en 1995 a eu mille vies (acteur, dessinateur, auteur, aquarelliste) et a marqué à jamais le monde de la bande dessinée, contribuant à faire entrer le neuvième art dans l’âge adulte.
Le dispositif des Habitants est présenté d’emblée par la voix off de Raymond Depardon : « Je pars sur les routes de France, de Charleville-Mézières à Nice, de Sète à Cherbourg. Je vais m’arrêter devant des habitations, des commerces, des places de mairie. Je pars à la rencontre des Français pour les écouter parler. De quoi ? je ne le sais pas encore. Je ne leur poserai pas de questions. Je vais leur laisser prendre leur temps, recueillir leurs conversations, leurs accents et leurs façons de parler. J’ai aménagé une vieille caravane, posé une caméra, installé quelques micros et j’ai invité des gens, rencontrés dans la rue quelques minutes auparavant, à poursuivre leur conversation devant nous, sans contraintes, en toute liberté ».
Des jours et des nuits sur l’aire, d’Isabelle Ingold, est un film particulièrement beau et intelligent. Esthétiquement beau et intelligent. Politiquement beau et intelligent.
Arte diffuse dimanche prochain le documentaire que Spike Lee a consacré à l’album Off the Wall (sorti le 10 août 1979) de Michael Jackson, poursuivant — en remontant le temps — son travail d’archives sur la genèse d’un musicien et danseur de génie, après Bad 25 (2012).
Jean Yanne reviens, on est devenus (trop) cons ! Une injonction, comme une prière : ramener d’entre les morts celui qui a si bien su dynamiter les convenances, pourfendre le clergé, les gouvernements successifs, la société de consommation, le show business. Et le titre du documentaire de Fabrice Gardel, Edward Beucler et Christine Bernadet diffusé ce mardi 17 mai à 22h35 sur Paris Première.
Disponible en vidéo à la demande et en DVD depuis le 19 avril dernier, L’Humour à Mort, le documentaire de Daniel Leconte et Emmanuel Leconte retrace le(s) combat(s) de Charlie Hebdo dans sa résurrection aux lendemains des attentats du 7 janvier 2015 et témoigne de sa raison d’être dans un pays où la liberté d’expression est érigée en vertu cardinale républicaine. Sauf que…
Mardi 26 avril, Arte consacre sa soirée à Tchernobyl, 30 ans après, avec la diffusion de trois documentaires, tous liés à la catastrophe du 26 avril 1986 et à ses conséquences sur les hommes et l’environnement.
Caen, le 26 avril 2016
Chère Simona,
J’espère que tu te portes au mieux depuis que nous nous sommes rencontrés à Caen. Le sinistre anniversaire des 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl, me replonge, malgré moi, dans les souvenirs et impressions de mes voyages dans la zone interdite.
Notre cerveau est de mieux en mieux connu, mesuré, cartographié par la science. Mais qu’en est-il de notre conscience ? Déchiffrer la conscience, voyage dans l’étoffe de nos pensées, le documentaire de Cécile Denjean que diffuse Arte, l’énonce dès ses premières minutes : nous sommes tous les auteurs d’un film en trois dimensions, intime et incommunicable, celui que notre conscience tisse et construit à partir de données sensorielles, de nos souvenirs, expériences et sensations. Ce film intérieur est-il vraiment incommunicable ? Non. La science commence à observer et mesurer la conscience, à pouvoir, à partir d’imageries cérébrales et expériences, dire quelque chose de ce « moi » que la conscience de chacun construit.
David Bowie est mort. La nouvelle est tombée comme un couperet, annonce froide et lapidaire du décès d’une légende du rock, un immense artiste et une personne, une personnalité hors du commun.
Demain soir sur France 2, dans Infrarouge, sera diffusé le film de David André, Du côté des vivants. Dès le début du documentaire, un carton rappelle que les attentats ont fait plus de 150 morts en France en 2015.
Et si la pop musique était une expérience poétique ?
A partir du 21 décembre, Arte organise un cycle consacré à Jacques Tati, avec la diffusion de certains de ses films — Trafic, Mon Oncle, Jour de fête, Playtime, L’École des facteurs — ainsi que d’un documentaire d’Emmanuel Leconte et Simon Wallon, Tati express.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Diacritik, Antoine Gaudin évoque ce qui, selon lui, fait encore aujourd’hui la singularité et la beauté du cinéma de Jacques Tati.
« Daho !
M’avez-vous déjà vu quelque part ?
Rafraîchissez-moi donc la mémoire
Extasié devant une toile de Witsen
A Rome, Londres ou Rennes
Vous m’appeliez Étienne… » (Des Attractions Désastres)