Il y avait de quoi voir, lire, dire et écrire la semaine dernière. Revue d’effectifs avec ce Papier à Bulles premier du genre sur Diacritik (et ailleurs) : où l’on parle d’Angoulême, des lectures passées (de Titine à Dennis Lehane en passant par Fred Bernard) et du premier épisode de la saison 10 d’X-Files…

On ne sait si rendre hommage à une personne décédée est s’efforcer de la faire malgré tout présente – malgré la frontière infranchissable de sa mort, malgré son absence définitive, à jamais irréversible, malgré son oubli –, ou s’il s’agit de manifester son absence, de rendre présente son absence, de manifester sa mort qui est toujours la mort et donc, aussi, la manifestation de sa vie, de la vie, d’une vie.

Egine, la nuit qui tombe. La nuit et une maison architecturée genre case study house avec piscine et vue hollywoodienne sur l’entrée du golfe Saronique. En face, les montagnes du Péloponnèse. Une maison en rase campagne avec une vue délirante sur la mer et les montagnes. Une maison pour vacanciers qui se relaxent en famille. Ma maison. Une maison que je n’aime pas. Je n’aurais jamais choisi une telle maison. Elle est arrivée comme ça. Je me suis retrouvée avec une maison sur les bras. Il y a pire. Une maison avec piscine en rase campagne. Tout ce que je déteste. La nuit, en plus, c’est flippant, la rase campagne.

Prenez trois personnages, Moshe, Nana et Anjali. Un garçon, deux filles, trois possibilités. Celle du « ménage à trois » en particulier. C’est la trame, éculée (volontairement, essentiellement éculée), de Politique, le premier roman d’Adam Thirlwell, écrivain anglais, né à Londres en 1978, classé dans la liste des vingt meilleurs jeunes romanciers britanniques par la prestigieuse revue Granta, en 2003, pour ce livre.