Cher Simon,

Parler à celui ou à celle qui est dedans, qui vomit ou a envie de vomir, qui est là depuis longtemps, qui ne sait pas comment faire, comment sortir, qui ne veut peut-être même pas en sortir, est un exercice un peu vertigineux. Te parler, me parler à moi-même, leur parler de telle façon qu’ils entendent, acceptent d’écouter, ce serait quoi ?

Pour le cas très probable où je mourrais un jour, j’ai décidé qu’il fallait que je réfléchisse très sérieusement à mes obsèques futures de sorte que ceux qui me survivraient n’aient pas à se préoccuper de ce qu’il faut bien appeler une corvée dont on se passerait bien, un pensum très comparable à la descente hebdomadaire en chaussons dans le local à poubelles ou au remplissage annuel de la déclaration d’impôt en ligne quelques minutes avant la date limite.

Manifeste électrique aux paupières de jupes, Des siècles de folie dans les calèches étroites : voilà des titres qu’on n’oublie pas. Leur obscure flamboyance pourrait faire penser à une queue de comète du surréalisme. Mais Michel Bulteau (né en 1949), à qui on doit ces titres (livre collectif, pour le premier),  ne relève pas du canon surréaliste tel que codifié et théorisé par André Breton, même si ce dernier a parlé d’un état d’esprit surréaliste traversant les époques.

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Quatrième épisode : le « moyen remplacement ».

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Troisième volet : Nikola Tesla.

Le personnage principal de cette Phèdre des Temples urbains n’est pas cette meuf, cette Queen de Phèdre mais Hippolyte, un gars d’aujourd’hui qui vient de Marseille et vit maintenant à Paris, qui est le batteur de Jul et de Trust. Cet Hippo est assez pur, et il fait ce qu’il peut avec cette vie et ces désirs qu’on nous inflige et qui nous affligent, pour le pire et le meilleur.

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Deuxième volet : le Lourdistan.

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. En ouverture de cette nouvelle rubrique qui ne fera pas date : Joseph-Edgar Davout.

Phobes en série
L’usage du suffixe « phobe » atteint des fréquences stratosphériques. On a parfois l’impression que s’y concentre toute la tournerie pavlovienne de l’époque, avec ses « clashs » ineptes quémandant la part d’audience. L’emploi effréné de ce suffixe ne mériterait qu’un éclat de rire s’il ne dénotait pas un appauvrissement du langage et de l’esprit critique confinant au psittacisme.

Intimité ? Intimacy ? Il dit que je sais l’écrire, l’intimité. C’est gentil, flatteur, mais si je savais… J’aimerais bien. En revanche, ce que je sais à peu près : certains mots. Comme intime/extime, des choses comme ça, autour desquelles je tourne, j’avance. Car il y va d’un certain pas, et d’un certain regard qui manque. Qui fait défaut. Et qualité. Le regard perdu. Qui n’a pas perdu une image.

Tout seul, il étire ses rayons dans le ciel bleu-gris, le soleil. Il y a des gens qui parlent et des gens qui ne parlent pas, des gens qui marchent, et des gens qui font exprès de ne rien faire. La rue sent le fût vide, la cigarette, les rats. L’été a rempli la ville de groupes de gens qui parlaient fort, qui filmaient tout, qui cassaient les verres, vidaient les supermarchés et remplissaient les bus. Depuis, les pavés qui entourent le port sont : noirs. La ville semble : vide.