Septembre 1991, j’ai quinze ans et sort le single Smells Like Teen Spirit que je vais écouter en boucle pendant des mois, ainsi commence ma période Nirvana. Le morceau ne touche d’abord que certaines parties des États-Unis, notamment le nord-ouest du pays, dans lequel Nirvana est déjà connu. La véritable montée en puissance du titre sur la scène nationale et internationale se fera par le biais de la diffusion du clip sur MTV le 14 octobre. À partir de cette date, la chanson voit sa popularité croître de manière exponentielle et se propulse au 6e rang du Billboard 100, ainsi que dans la plupart des Top 10 des classements européens.
Category Archive: Journaux dans le journal
Des écrivains, des artistes écrivent leur journal dans notre journal.
« Qui voit les rives de la Seine voit nos peines : on n’y trouve plus que les colonnes précipitées d’une fourmilière d’esclaves motorisés. » (Panégyrique, éditions Gérard Lebovici, 1989, Gallimard 1993)
Cette phrase signée Guy Debord me traversa l’esprit sans crier gare dans le bus 68 (c’est son vrai numéro). Dont la trajectoire trainarde à l’approche du tunnel du Carrousel laissait présager le pire.
Ce matin il y a du vent sur la mer et pourtant tout est déjà chaud. La télé parle en continu et en même temps que la radio et que les gens qui font la queue de partout. Les avions low cost font des allers-retours dans le ciel et déversent sur le Vieux Port des gens qui se ressemblent tous. Et qui se perdent comme ils peuvent dans les petites rues. Et qui cherchent un morceau de la mer. Et qui achètent des savons. En plein milieu d’une tempête de soleil qui bombarde tout.
*
Si l’on en croit Christopher Hitchens (Dieu n’est pas grand. Comment la religion empoisonne tout, traduction d’Ana Nessun, Belfond 2009), « certains anciens Égyptiens croyaient que la sodomie était la cause des tremblements de terre. » Cela donne à penser sur la solidité de nos croyances et convictions d’aujourd’hui.
Rodolphe Burger, par exemple, est un chanteur chic. La preuve : Pierre Alferi et Olivier Cadiot lui fournissent du matériau verbal. Ils entendent, ai-je cru comprendre, se tenir à distance de la chanson à texte, laquelle leur paraît assez peu opérante, opératoire, moderne, assez peu chic.
Un jour, il y a bien longtemps, dans un de ces cafés où nous nous réfugions les après-midis quand l’appel des cours de terminale se faisait peu sentir, une amie m’expliqua qu’elle rencontrait des problèmes avec sa bonté. Nous étions jeunes, nous avions des discussions empreintes de gravité.
Bien sûr il y a des fascistes, des racistes, des xéno en tout genre, des gens qui ont peur et font peur, mais je crois que la tentation Le Pen a désormais changé de nom…
Je vieillis. Mal qui plus est selon l’expression consacrée qui signifie que sans être devenu complètement grabataire on est d’ores et déjà sur la pente savonneuse du déclin inéluctable qui guette chacun, chacune d’entre nous faute d’avoir inventé l’immortalité en dosette recyclable ou en pilule conventionnée.