C’est qui ?
Un pur produit de la génération Y, si l’on veut.
Il y a neuf ans, j’écrivais une chronique funèbre pompeusement intitulée «Nécro spirituelle». Le 15 janvier dernier, alors que René Angélil venait juste de passer de vie à trépas la veille au soir, aucune nouvelle célébrité n’était morte à peine le jour levé. Devant le spectacle des commentaires sur la fatalité morbide de ce début d’année, j’en ai profité pour réécrire ce billet sur la camarde qui semble prendre un malin plaisir à dézinguer les idoles qui n’iront pas plus loin que leur 69e anniversaire.
Florent Gabarron-Garcia est psychanalyste. Dans l’entretien qui suit, il présente certains des outils que l’on peut trouver chez Deleuze et Guattari pour penser des possibilités théoriques et pratiques de la psychanalyse aujourd’hui, ainsi que certains de ses enjeux politiques.
Les éditions de l’Ogre ont été créées il y a un an. A l’occasion de ce premier anniversaire, rencontre et grand entretien avec Aurélien Blanchard et Benoit Laureau, les fondateurs et directeurs de la maison d’édition.
Data Transport, de Mathieu Brosseau, n’a ni commencement ni fin. Le roman ne commence pas et ne finit pas : la fin reprend le début, qui était donc déjà la répétition de la fin, et ainsi de suite, à l’infini.
26 janvier 2016, mon journal encore et jamais, me myself and I, un journal en ruine.
En 2011, Delitoon « inventait une nouvelle façon de lire de la BD sur Internet ». Quatre ans plus tard, à la veille de l’ouverture du Festival d’Angoulême, le site qui a importé en France le concept des webtoons coréens fait peau neuve. Une évolution, une refonte ? « Une naissance », explique Didier Borg, éditeur de bandes dessinées et créateur de Delitoon.
Dans une page de remerciements, à la fin de son premier roman, Tout ce qui est solide se dissout dans l’air, l’écrivain irlandais Darragh McKeon cite, parmi d’autres influences, Svetlana Alexievich et sa Supplication (Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse). Et la filiation entre les deux livres est en effet troublante, la réponse de la fiction à l’enquête, une forme de transfictionnalité avec le réel et le document comme point d’appui commun, le prolongement dans Tout ce qui est solide d’un dialogue ou de ces discours qui innervent La Supplication, « des bribes de conversation », pour dire non pas seulement une catastrophe technologique et écologique majeure mais des drames humains, intimes, l’histoire collective comme singulière d’un événement.
« Sur le bateau nous étions presque toutes vierges » : « nous », ces femmes japonaises — « certaines n’avaient que quatorze ans et c’étaient encore des petites filles » — qui traversent le Pacifique vers la Californie où les attendent leurs « fiancés », des hommes qu’elles n’ont jamais rencontrés. On est au tout début du XXe siècle. Masayo, Mitsuyo, Nobuye, Kiyono (et tant d’autres rassemblées dans ce « nous ») rêvent de vies nouvelles, d’amour, les photos envoyées au Japon ont fait naître l’espoir. Julie Otsuka trame leurs voix, les mêle en un « nous » incantatoire. Elle suit ces femmes, dit des vies, en de courts chapitres qui construisent, peu à peu, un roman choral aussi puissant qu’il est court et sobre.
Le 21 mai 2015 paraissait Catharsis de Luz. Un livre majeur dans lequel le dessinateur raconte comment il a failli devenir fou, comment il n’a pas vu, comment il a essayé de (re)vivre malgré la douleur, la colère, la tristesse et la perte.
Régulièrement, nous retrouverons les réactions à chaud, commentaires et emportements (positifs comme négatifs) de Jérémy Sibony, critique ciné pour notre magazine. La vie d’un cinéphile, en fragments (presque) quotidiens. Subjectivité et passion assumées.
25 janvier 2016, c’est Tou Bichvat pour les Juifs, « Nouvel An des arbres », Ilan en hébreu.
Il y a 10 ans, le 20 janvier 2006, Ilan Halimi, 23 ans, vendeur dans une boutique parisienne, est enlevé, puis séquestré dans un immeuble HLM de Bagneux pendant plus de trois semaines. On le retrouvera nu, bâillonné et menotté, trois semaines plus tard, agonisant le long des voies ferrées du RER C, dans le département de l’Essonne. Il décédera lors de son transfert à l’hôpital.
« Ce n’est pas une histoire sur le mariage mais sur la séparation, sur la tentative de briser la forme du mariage pour s’en libérer ».
Cette semaine, Diacritik a parlé BD, Deleuze, littérature ; évoqué les polémiques pré-Angoulême ; fait la cuisine avec Desproges ; conduit ses lecteurs à Lille en photographies ; parlé du silence du monde, de sexe et pouvoir en littérature, de musique avec Daughter, d’ours qui sont des écrivains comme les autres, de murs parisiens ivres et rimbaldiens, de blasphème, de désir et inconnu dans une nouvelle page du journal d’Olivier Steiner. Et rendu un hommage en plusieurs volets à Ettore Scola.