« Horizon. funèbre » (Gérard Genette, Bardadrac)

Il est des hasards dont on récuserait bien l’objectivité, n’en déplaise à Breton. Comme d’être en train de parcourir l’entrée « Bienvenue » de Codicille, pour tout autre chose, et de lire ces lignes : Gérard Genette évoque sa consécration par la critique le considérant désormais comme « écrivain  » au moment de la parution de Bardadrac : « Au moins aurai-je rencontré d’avance des fragments de ma future nécrologie, et, comme disait un jour, à peu près, Paul Valéry, respiré quelques volutes de ma future fumée ». Et là d’apprendre la mort de Genette, cette après-midi, à 87 ans.

Dans le monde anglo-saxon, on parle de shortlist, celle qui regroupe les finalistes d’un grand prix littéraire. Sur la dernière liste du Goncourt 2016, quatre romans et le fameux « Galligrasseuil » raillé en son temps par Bernard Frank : deux titres dans la fameuse « blanche » (L’Autre qu’on adorait de Catherine Cusset et Chanson douce de Leïla Slimani), un sous la bannière Grasset (mais avec jaquette bleue, Petit Pays de Gaël Faye) et couverture blanche liseré rouge du Seuil, Cannibales de Régis Jauffret.