Frederick Earl Exley : Écrivain américain mort en 1992 et né en 1929 à Watertown. Un paquet d’articles, et trois romans plus ou moins autobiographiques, dont deux traduits en Français (le troisième le sera sans doute un jour).
En attendant la critique à venir de Candide et lubrique, troisième roman de l’écrivain britannique Adam Thirlwell après Politique (2003) et L’Évasion (2009), voici un entretien uncut réalisé hier, près d’une heure de conversation, en français. Paris s’était pourtant mis à l’heure londonienne, avec trombes d’eau sur la verrière des éditions de l’Olivier, comme vous l’entendrez en toute fin de vidéo, quand Adam Thirlwell énonce son insolente théorie du « roman burger »…
On avait laissé Simon Sagalovitsch hagard, naufragé involontaire de sa propre vie, hors jeu. On le retrouve « Juif en cavale », toujours dépressif mais flanqué cette fois-ci de l’inénarrable Monika, dans les faubourgs de Tel Aviv, contraint de goûter à l’exil, forcé de vivre sur cette terre qui ne lui a jamais semblé, à lui, promise.
Dans le premier volume de la saga Sagalovitsch, Simon partait Loin de quoi, dans un « Canada de cocagne », direction Vancouver : « Trente et un an. Un âge bâtard. Un âge qui ne veut rien dire. Comme le numéro trois dans une équipe de foot ».
L’Art et Le Chat fait partie de ces livres qu’on aurait voulu défendre, qu’on aurait aimé aimer…
Si proche et si lointain aujourd’hui, Pier Paolo Pasolini. De toute façon présent à nos mémoires en raison de sa vie mouvementée, de son œuvre multiforme, de ses liens avec la crème des lettres italiennes (Moravia, Calvino, Fortini, Sciascia), de sa fin tragique d’homosexuel assassiné il y a 40 ans. Il est donc heureux que Paul Magnette ait choisi de revenir à cette figure considérable et déchirée dans une jolie plaquette qui met en regard l’auteur de poèmes et le penseur politique, quitte à laisser de côté une production cinématographique flamboyante.
Tout fait divers est un roman potentiel. Capote ou Norman Mailer, pour en rester au domaine américain, en ont donné les codes, que l’on pense à De Sang froid ou au Chant du bourreau, interrogeant les notions de justice ou de crime, et leurs frontières, et renouvelant le genre de l’enquête. Walter Kirn s’inscrit dans leur lignée, sa route ayant, bien malgré lui, croisé celle d’un héros de fait divers, un mystificateur en série, Clark Rockefeller, l’un des plus grands imposteurs de notre époque, Christian Gerhartsreiter, qui se fit passer pour un Rockefeller.
Sans doute le nom d’Elizabeth Harrower ne vous dit-il (encore) rien. Et pourtant : Elizabeth Harrower est née à Sydney en 1928, ses quatre premiers romans ont connu un succès phénoménal dans les années 60.
L’abécédaire de Patrick Varetz, écrivain, auteur de Jusqu’au bonheur (2010), Bas Monde (2012), Premier mille (2013), Petite vie (2015), tous publiés chez P.O.L, et plus récemment de Modigliani, une bonté bleue (Invenit, coll « Ekphrasis »), à paraître à l’occasion de la rétrospective « Modigliani, l’œil intérieur » au LaM (du 27 février au 5 juin) : Modigliani, une bonté bleue sera en vente au LaM dès le début de l’exposition, puis en librairie à la mi-avril.
Des couvertures, de la bande dessinée avec un Grand A, du grand art avec un grand K. Papiers à Bulles, saison 1, épisode 2…
Un œil est filmé en gros plan et l’œil devient l’écran entier.
C’est d’abord depuis l’intime que Ta-Nahesi Coates exprime sa colère. Dans une adresse à son « fils », Samori, âgé de quinze ans (« la Lutte est inscrite en toi, Samori — tu portes le nom de Samory Touré, qui a lutté contre les colonisateurs français pour le droit de jouir de son propre corps noir »), à des « fils » au pluriel aussi puisque rien ne vient limiter ce mot ou lui donner un nombre. Mais l’adresse doit être lue, aussi, dans une histoire américaine et une filiation, un « héritage » : « détruire le corps d’un noir », battre, abattre. L’adresse est rappel mais aussi alerte et manifeste, « voilà tes racines de noir : ne t’endors pas, c’est une question de survie ».
Hitting the road in Vermont.