Hemingway rêvait d’un concours du meilleur écrivain disputé aux poings. Parmi les poids lourds de la discipline (pour son œuvre majeure, pas pour son gabarit physique…), Joyce Carol Oates pour son fameux De la boxe, reparu début mai dans la collection « Souple Deluxe » des éditions Tristram, dans la traduction intégrale, par Anne Wicke, d’un essai paru en 1987 puis 1995 aux États-Unis et assorti d’une conversation finale avec l’autrice.
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Dans son abécédaire, Gilles Deleuze faisait du tennis moins un sport ou un jeu qu’une « question de style ». Pour Serge Daney, « un match, comme un film, est un petit récit. (…) Un tournoi, c’est déjà un grand récit ». Il y a de tout cela dans le premier roman de Thomas André, L’Avantage, qui vient de paraître aux éditions Tristram : du tennis, un tournoi et surtout beaucoup de style.
C’est une compétition d’une joie unique qui aura lieu du 7 juin au 7 juillet 2019. Des équipes nationales féminines de football vont disputer la 8e Coupe du monde en France et les matchs seront retransmis sur plusieurs chaînes de télévision qui jusque-là ne les diffusaient pas ou peu.
Quel enfant lance le mode « Carrière » de Fifa (16, 17, 18, 19…) sur sa console chérie, et choisit d’incarner, pour les 200 prochaines heures de sa vie ludique… un gardien de but ?
Quel auteur se lance dans un roman d’inspiration footballistique ou dans la biofiction d’un footballeur, et ne préfère pas narrer le destin d’un Garrincha ou d’un George Best — on aura reconnu Éloge de l’esquive d’Olivier Guez (Grasset, 2014) et Le Cinquième Beatles de Vincent Duluc (Stock, 2014) — plutôt que celui d’un gardien de but ?
Julien Faraut : « McEnroe est un metteur en scène hypersensible » (L’empire de la perfection en DVD)
« Le cinéma ment, pas le sport ». C’est avec cet aphorisme de Jean-Luc Godard que s’ouvre d’emblée le documentaire de Julien Faraut, L’Empire de la perfection, composé d’archives focalisées sur le célèbre joueur de tennis John McEnroe, qui sort aujourd’hui en DVD.
« Le cinéma ment, pas le sport ». C’est avec cet aphorisme de Jean-Luc Godard que s’ouvre d’emblée le documentaire de Julien Faraut, L’Empire de la perfection, composé d’archives focalisées sur le célèbre joueur de tennis John McEnroe.
Alors que le footballwashing généralisé auquel a donné lieu le Mundial 2018 était sur le point d’atteindre son apogée, les Pussy Riot ont fait en sorte de gâcher cette grande fête nationaliste et viriliste.
Le foot officiel et institutionnel n’est pas le diable. Qu’on le veuille ou non, c’est indéniable : il donne du plaisir. Il donne beaucoup de plaisir à beaucoup de gens. Et du plaisir, nous n’en avons pas tant… Il y aurait certainement quelque chose d’indécent à le condamner froidement et inconditionnellement. Faire d’un sport populaire son ennemi viscéral, projeter sur lui toute la hideur du monde, ce serait aussi bête que méchant. Et puis, cette équipe de France bigarrée et enjouée, elle est plutôt belle, c’est vrai.
Au football, l’amortie, c’est marcher sur des e, en casser un. La Disparition du ballon, soustrait une seconde au jeu en triangle des bermudas et des shorts. De tout cela, il fallait parler : Yoann Gourcuff a accepté, en avril 2016, pour Diacritik et Gilles Bonnet. Un peu de foot-bal(l)istique en sa compagnie.
Le 17 juillet 1976, aux J.O. de Montréal, un elfe roumain entre dans l’imaginaire mondial. Son défi à l’équilibre, à la perfection et à l’espace suspend le temps et dérègle les ordinateurs qui ne peuvent enregistrer sa note : 10. Elle a quatorze ans, mesure 1,47 m et chacun retient son nom, Nadia Comaneci.
Le football n’est pas qu’un jeu où « tout est compliqué par la présence de l’équipe adverse », pour reprendre le bon mot de Jean-Paul Sartre.
Je ne prends pas l’avion si souvent. Et quand je dois, par peur de rater l’enregistrement de mon unique bagage vaguement poussiéreux, et d’errer par suite hagard en ressassant la notion de non-lieu de Marc Augé, si éculée que je m’en veux justement d’y penser encore, je me « présente » toujours très en avance. 6 heures à peu près. 7 si j’ai une correspondance parce qu’il faut bien vérifier les étiquettes avec mon adresse dessus.
Le ring invisible est le roman d’une genèse : celle de Cassius Clay, boxeur génial devenu Mohamed Ali en même temps que bien d’autres choses. Le livre s’intéresse aux débuts du boxeur, à sa formation, son apparition – on pourrait dire sa naissance, puisque Cassius Clay nait un jour dans le corps du jeune Cassius, s’y développe comme une forme de vie nouvelle, une force inédite. Si la genèse est celle de Cassius Clay, de la naissance de son corps, de sa parole, elle est aussi celle du livre puisque celui-ci est composé de cette genèse. Le livre n’est pas un roman sur Cassius Clay, comme le serait un roman se pliant aux exigences de la représentation : il est le corps de Cassius Clay – son corps, ses affects, son esprit et les processus qui les traversent.
Mohamed Ali, légende de la boxe, triple champion du monde des poids lourds, est mort dans la soirée du vendredi 3 juin 2016 à Phoenix (Arizona) : « après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali est décédé à l’âge de 74 ans», a annoncé son porte-parole Bob Gunnell. Ses obsèques auront lieu dans sa ville natale de Louisville (Kentucky).