En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Quatrième épisode : le « moyen remplacement ».
En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Troisième volet : Nikola Tesla.
En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Deuxième volet : le Lourdistan.
Son aventure et son omniprésence médiatique remplissent le bruit de fond d’une société qui attend sagement de rejoindre les terrasses ensoleillées. Ses tweets semblent constituer le scintillement suprême de la modernité et de la réussite. Pourtant, dès qu’on met en mouvement une pensée, la fascination spectaculaire pour Thomas Pesquet tombe.
Je suis souvent un hashtag. J’alimente de nombreux mèmes. Je suis une ponctuation finale de commentaires sur n’importe quel réseau. Je suis une sorte d’expression-dicton. Vous me rencontrez sur Instagram, Twitter et sur Reddit, au détour d’un TikTok ou en Youtubie. Que l’on me place dans une phrase en français ou en norvégien, on ne me traduit guère, pas plus qu’un « ok boomer« . Je suis « We live in a society«
Madeleine Project est disponible en accès libre depuis samedi dernier, dans le cadre de l’opération « Le Seuil du jour« . Inventaire mené sur Twitter, sous forme de reportage photo légendé en 140 caractères, l’enquête de Clara Beaudoux était devenue un livre aux éditions du sous-sol en mai 2016. C’est ce livre, retraçant les deux premières saisons du Madeleine Project que les lectrices et lecteurs peuvent (re)découvrir en suivant ce lien.
Aujourd’hui, ma batterie est morte. Ou peut-être cette nuit, je ne sais pas. Ce matin, j’ai reçu un mail de mon opérateur : « s’offrir un nouveau smartphone n’a jamais été aussi simple. Passez nous voir en magasin. A bientôt. » Cela veut tout dire.
On ne remerciera pas Telerama pour son court article intitulé « Je corrige donc je suis : le phénomène ‘Grammarnazi’, décrypté par Linguisticae ». On ne remerciera pas non plus le youtubeur Romain Filstroff qui, ayant fait de la linguistique son fond de commerce 2.0 et présenté par le journal comme une « figure incontournable de la pop culture web », accumule les erreurs et enchaîne les âneries en pérorant sur son canapé. Jusqu’à tomber dans la caricature et la catégorie des intégristes de la langue qu’il entend « analyser » ou (peut-être) dénoncer.
Et si au lieu de retweeter la couverture médiatique des inévitables sorties émétiques du triste sire qui fait actuellement la une de tous les réseaux sociaux parce qu’il a roté grassement dans le poste dimanche chez Thierry Ardisson, on se contentait de le laisser barboter dans le pédiluve de ses idées marécageuses ?
Cher Facebook,
Je te le dis sans ambages mais avec toute la délicatesse qui me caractérise et j’espère sans trop te froisser : je te quitte.
Twitter, Facebook, la vindicte populaire et la dénonciation publique, la mise au ban numérique, ça vous évoque quelque chose ? Dans La Honte !, essai de Jon Ronson à paraître en France chez Sonatine le 8 février (traduction par Fabrice Pointeau), l’essayiste gallois fait bien plus qu’analyser le phénomène de l’humiliation organisée sur la toile, un phénomène que les utilisateurs des réseaux sociaux connaissent bien, pour en être parfois les témoins au mieux, les acteurs au pire.
Avant qu’une certaine intelligentsia ne me tombe sur le râble comme les chasseur de lapins déciment impunément les lagomorphes à grands coups de 12 durant la saison officielle de la tuerie de masse de faisans, perdreaux de l’année et autres gibiers gambadant et bramant de conserve, je tiens à préciser que le vœu du titre de cette chronique à tiroirs écrite en ce premier jour de l’année 2018 est bien évidemment tiré du Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis de Pierre Desproges, à la page 68 de l’édition poche de 1985. C’est vous dire si ma misanthropie ne date pas d’hier.
D’après la légende, désireux d’acquérir une connaissance parfaite des poisons et de leurs antidotes, le roi Mithridate VI (132-63 av. J.C.) avait réussi à s’immuniser totalement contre leurs effets en ingérant régulièrement de petites doses tout au long de son existence. A tel point qu’au moment de se donner la mort, il se rendit à l’évidence et à pied à la caserne la plus proche afin de se faire embrocher par un de ses mercenaires pour pouvoir en finir. Moins d’une semaine après l’élection américaine, dressons un parallèle entre l’empoisonnement antique et le populisme contemporain qui a conduit successivement au Brexit et à l’accession de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
La pratique du réseautage social est riche d’enseignements (parfois jusqu’à la lie) et l’importance prise par les Facebook, Twitter, Instagram et autres Snapchat, Linkedin et plus récemment Litsy dans la vie de tous les jours n’est plus à démontrer. Mais ces derniers temps, avec la montée en puissance de la compétition entre les majors et l’émergence de nouveaux médiums… les réseaux sociaux vivent une mutation sournoise peu exempte de reproches.
Demander à un homme politique d’avoir de la dignité, c’est un peu comme demander à un naturiste de mettre un slip sur une plage qui l’autorise à laisser ses attributs génitaux prendre le frais et le soleil sans crainte du qu’en-dira-t-on et de l’amende pour outrage aux bonnes mœurs. C’est impossible. L’actualité récente l’a encore montré : à peine la course folle du camion meurtrier stoppée, certains élus ou figures publiques n’ont pu s’empêcher de faire sous eux en 140 caractères, au micro des radios ou sur les plateaux de télévision. Pourquoi leur a-t-on tendu cette perche qu’ils n’auraient jamais dû saisir ?