Il y a beaucoup de choses en ce moment, des choses superposées, en parallèle, des choses qui se croisent ou se percutent, explosent. Il y a les 130, l’écrasante actualité des 130, ceux qui ne passent pas, ne peuvent pas, ne doivent pas passer. Au courrier de ce matin, une lettre :
film
J’ai bien aimé le dernier James Bond. Je pourrais m’arrêter là, je vous ferais gagner du temps avec la plus courte critique de Spectre (et même lancer une nouvelle école de critique), mais, d’une part, j’ai un peu de temps devant moi avant la prochaine séance, et d’autre part, si je l’affirme aussi directement, comme on affirme qu’on est alcoolique chez les A.A., c’est parce que j’ai l’impression ces derniers jours d’être le seul à avoir bien aimé le dernier James Bond.
Le mercredi 18 novembre à 20h55, Arte rediffusera Tomboy, le beau film de Céline Sciamma. La sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz souligne dans cet entretien ce qui, selon elle, fait l’originalité de ce film par rapport aux questions de genre.
Le flou. Puis l’horreur. La première image du Fils de Saul est trouble, on distingue quelques formes, puis on entend des cris, une silhouette se rapproche, elle devient visible : c’est Saul, on ne le quittera plus pendant presque deux heures ; quand il disparaitra de l’écran, il nous hantera longtemps après.
A « Star Wars 7 » (presque imprononçable, essayez de le dire très vite pour voir), préférez «Le retour de la force» (ou «The Force Awakens» si vous êtes puriste, bilingue ou simplement snob), ce qui a l’avantage de faire de vous de véritables warsies (l’équivalent des Trekkies, fans du Capitaine Kirk et de Monsieur Spock). Et de ne pas sombrer dans le ridicule au moment d’ânonner «Bonjour, je voudrais une place pour «starwarsète» s’il vous plaît» au guichet de votre cinéma préféré le 16 décembre prochain.
Le dernier Woody Allen est nul. Il est tellement moins bien que les précédents… (amen). C’est évidemment totalement faux, mais quand vous commencez la critique d’un film de Woody Allen, il FAUT débuter comme ça.
L’exposition que la Cinémathèque française consacre à Martin Scorsese privilégie certains des thèmes récurrents de l’œuvre du cinéaste américain.
Depuis le début des années 2000 et Le Sourire de ma mère, Marco Bellocchio enchaîne les grands films avec une constance rarement vue. Pourtant, ce cinéaste majeur souffre d’un relatif mépris de la part de la critique française. Sangue del mio sangue sort donc dans l’anonymat et un parc de salle scandaleusement restreint.
Je suis un personnage dans une histoire à propos d’une illusion à laquelle chacun veut croire.
Je suis en prison, et je vais passer devant le juge.
Je suis complètement baisé .
« L’œil est l’organe d’expression du sentiment »
Novalis
« La politique porte sur ce qu’on voit et ce qu’on peut en dire,
sur qui a la compétence pour voir et la qualité pour dire,
sur les propriétés des espaces et les possibles du temps. »
Jacques Rancière
Dans un hôpital qui occupe les vestiges d’une ancienne école et qui gît sur un cimetière de millénaires rois guerriers, des soldats de l’armée thaïlandaise dorment, atteints de la maladie du sommeil.
Youth est un cinéma qui a besoin d’oxygène. Comme le vrai-faux Maradona (Roly Serrano) qui apparaît dans ce dernier film de Sorrentino.