Entrer dans les coulisses d’un musée — le Muséum-Aquarium de Nancy — et en dresser une forme d’Inventaire photographique : tel est le projet d’Arno Paul dans un livre que viennent de publier les éditions Light Motiv. Le photographe explique combien ce lieu est pour lui chargé de souvenirs d’enfance, les poissons des aquariums, les animaux naturalisés, les bocaux gravés dans son imaginaire et sa rétine. C’est cette fascination qu’il retrouve dans ce livre, augmentée d’un accès à l’envers du décor, les collections à accès protégé, les entrepôts.

Cette semaine, alors que devait être décerné le Prix Nobel de la paix, un internaute disait, sur Tweeter, qu’il devrait être remis aux usagers de la ligne 13 du métro parisien… Manière, bien sûr, de souligner combien le métro peut être un espace de stress quotidien. Pourtant c’est aussi un lieu poétique, quand des artistes s’en emparent.

Dans L’Obs cette semaine, un portrait d’Instagram, à la fois application et réseau social, né il y a cinq ans tout juste et qui compte désormais plus de 400 millions d’utilisateurs mensuels (dont @diacritik NDLR) et 80 millions de photos postées par jour ! Le papier est signé Céline Cabourg, Séverine de Smet et Amandine Schmitt. Il ne faut pas s’arrêter au chapô pour le moins répétitif (« les clichés ultraléchés », deux fois), le « tour d’horizon » est intéressant.

Que voient-ils ? Que regardent-ils ? Quels secrets entretiennent les gardiens de musées avec les œuvres sur lesquelles ils veillent ? Le photographe américain Alec Soth, qui collabore régulièrement au New Yorker est retourné à Minneapolis, ville dans laquelle il a grandi, pour interroger les gardiens de musée du Minneapolis Institute of Arts sur leurs pensées secrètes et les photographier devant leurs œuvres préférées.

Fond de l’œil : le titre du livre d’Amaury Da Cunha pourrait sembler poétique (il l’est), faire aussi bien référence à La Chambre claire de Roland Barthes qu’à L’Œil écoute de Paul Claudel mais il renvoie surtout à un trauma d’enfance, « cet examen médical qui s’appelle le fond de l’œil » : « Un idiot de médecin avait prédit à ma mère que vers l’âge de quinze ans je perdrais la vue ».