Livre-océan, livre-mer, Écume ne peut être que polyphonique, métamorphique, en prise avec un nomadisme, un flux qui est celui de l’écriture autant que de la vie. Écrivant une fiction en écho au Moby Dick de Melville, Véronique Bergen élabore selon un montage complexe un livre qui est autant de dénonciation, de critique, que le chant d’une éthique possible de notre temps. Entretien avec Véronique Bergen.
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Essai sur le quartier des Marolles, à Bruxelles, le livre de Véronique Bergen est aussi une réflexion politique sur l’urbanisme, une réflexion esthétique sur les conditions de vie, un parti-pris pour des modes de vie alternatifs, créatifs, résistants. Retraçant l’histoire et les engagements de ce quartier, dessinant ses caractéristiques sociales et culturelles, Véronique Bergen écrit également, en filigranes, les lignes d’une poétique qui serait la sienne, comme elle écrit les contours d’un monde désirable qui n’a rien à voir avec le monde promu et mis en place par le néolibéralisme actuel inséparable d’un laminage des corps, des esprits, des dissidences, des rêveurs d’autres mondes. Entretien avec Véronique Bergen.
Dans son essai sur Portier de nuit, le célèbre et controversé film de Liliana Cavani, Véronique Bergen suit les parti pris esthétiques, cinématographiques, politiques, éthiques de la réalisatrice italienne, se tenant au plus près des forces obscures, paradoxales, peut-être insupportables du psychisme, du désir, forces qui animent des êtres en proie aux souffles les plus violents de l’Histoire, des corps, des âmes. Entretien avec Véronique Bergen.
Véronique Bergen est Docteur en philosophie, essayiste, écrivaine, poétesse, critique. Elle est, depuis 2018, membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle est aussi, bien sûr, non seulement une collaboratrice de Diacritik mais également une auteure que nous évoquons régulièrement dans nos pages, qu’il soit question de ses essais ou de ses fictions.
La poétesse et prosatrice Laurine Rousselet publie deux livres incandescents et incendiaires. Un recueil poétique, Rue Ion Brezoianu, aux éditions L’Inventaire, et la réédition de L’Été de la trente et unième, aux éditions de l’Aigrette, un journal-plus-que-journal préfacé par Marcel Moreau.
Une nouvelle collection d’essais a vu le jour aux Impressions Nouvelles (Bruxelles). Elle a pour vocation de mieux faire connaître les héros des littératures populaires et donne à lire 4 à 6 titres par an, chacun consacré à un personnage plus ou moins mythique et désormais célèbre. Huit volumes existent déjà, chacun confié à une signature et comptant 128 pages.
Doctorant-chercheur en philosophie à l’Université de Paris VII-Diderot, venant de terminer l’écriture de sa thèse de doctorat en Philosophie des mathématiques, professeur de mathématiques, poète, Mohamed Ben Mustapha a décoché un livre-ovni, Éden, l’été publié par les Éditions Arabesques.
Depuis Coups de ciseaux, dans ses romans, récits, recueils de poésie, de nouvelles, elle prête une attention particulière à ceux qu’on enferme, qu’on écarte du système. Rencontre avec Perrine Le Querrec pour un dialogue autour d’une œuvre contemporaine des plus remarquables.
Il est des œuvres qui traversent notre contemporain comme autant de cristaux de temps, rassemblant le présent, revisitant le passé et nous jetant dans l’avenir. Intense, puissant et incandescent, Tous doivent être sauvés ou aucun, le nouveau et grand roman de Véronique Bergen, en fait assurément partie.
Horses, sorti en 1975, est le premier album studio de Patti Smith. En consacrant un livre à celui-ci, Véronique Bergen célèbre ce que cet album contient et signifie : un événement de la culture rock mais aussi la révolte, la volonté de rupture, l’exaltation de la poésie, de l’art, la tension vers un dépassement des limites de l’époque, une libération dans tous les domaines de l’existence.
Chez Hélène Cixous, l’écriture est d’abord une expérience de la langue et de soi, des autres et du monde.
Avec Janis Joplin – Voix noire sur fond blanc, Véronique Bergen poursuit son exploration d’une contre-culture que l’histoire n’a pas réellement enregistrée en tant que telle, dont elle ignore le potentiel subversif, contestataire et créateur. Après Marylin Monroe, Unica Zürn ou Edie Sedgwick, Véronique Bergen écrit ici un livre à propos, autour de, avec Janis Joplin, livre qui serait comme un écho vivant de la vie de Janis Joplin, de ce qu’il y a de vie, encore, pour nous, dans l’existence de « Pearl ».
Avec le livre Fetish Ballad, tu signes – ou plutôt vous signez, puisque MagLau est une entité à deux personnages – un éblouissant voyage photographique dans le monde du fétichisme.
Depuis sa thèse sur Gilles Deleuze, Véronique Bergen a définitivement quitté les ontologies de la profondeur au bénéfice de la surface, de ce qui arrive de manière épidermique, toujours au contact des événements dont nous sentons bien qu’ils viennent trouer la carapace de l’être. Il y était question déjà de dispositifs, à partir des Stoïciens, de Nietzsche, des jeunes filles de Carroll. Et les dispositifs sont sans doute ce qui reste déterminant dans cette longue traversée de Deleuze qui signe les débuts de Véronique Bergen.
Véronique Bergen, entretien avec Emmanuèle Jawad, Création et politique, 1.