Nous sommes en 2015 après Jésus-Christ, toute la France est conquise par le nouvel Astérix… Toute ? Non ! Des irréductibles résistent encore et toujours. Et la vie du lecteur n’est pas facile au milieu des avis et camps tranchés des Adlibitum, Paroldum et Ilestbiencenouveautum. Chronique « pour et contre » du Papyrus de César, 36ème aventure d’Astérix par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

L’atelier Mastodonte, c’est une bande d’auteurs dessinés, un collectif premier choix qui sévit dans les pages du journal Spirou depuis 2011. Depuis le 20 octobre, après avoir réinventé le concept de la BD dans la BD avec un sens de la mise en abyme que l’on n’avait plus connu depuis Le Trombone illustré, L’atelier Mastodonte a désormais son blog officiel.

Les Nombrils, ce trio féminin qui fait les beaux jours des éditions Dupuis depuis maintenant bientôt dix ans, est né au Québec en 2004 sous la plume de Dubuc et sur la palette graphique de Delaf. Initialement publiées dans Safarir (magazine d’humour québécois aux faux airs de Mad), les aventures des Nombrils ont rencontré le succès en France dès 2006 avec la parution de Pour qui tu te prends ? Depuis, leur succès ne se dément pas, preuve en est avec la parution du tome 7, Un bonheur presque parfait, publié à 170 000 exemplaires.

Corto Maltese. Son nom est aussi célèbre que celui de son créateur, Hugo Pratt, si ce n’est plus. Le pirate libertaire et littéraire créé en 1967 s’offre une seconde vie sous la plume et les feutres de Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero avec Sous le soleil de minuit paru chez Casterman le 30 septembre dernier. Rencontre avec les repreneurs des aventures du mythique marin né à La Valette.

Alors que paraît une nouvelle aventure de Corto Maltese chez Casterman, Sous le soleil de minuitsigné du tandem espagnol Juan Díaz Canales (scénario) et Rubén Pellejero (dessin) — Diacritik les a rencontrés — c’est Hugo Pratt qui s’expose à Louvain-la-Neuve. Son titre est une belle promesse : « Rencontres et Passages ».

C’est un des albums remarqués et remarquables de cet automne 2015. D’abord par son titre, agréablement provocateur en ces temps quelques peu lénifiants d’actualité morose, ensuite et surtout par son contenu graphique et narratif. Comment faire fortune en juin 40 – sans point d’interrogation –, comme une sentence et un postulat à la fois. Un coup de maître(s) du trio Astier, Nury et Dorison.