L’édition 2016 de l’Euro de football se profile déjà à l’horizon. Avant de rechausser les crampons et exhumer les protège-tibias du sac, il est temps de rappeler que Pierre la Police a plus fait pour le ballon rond que Karim Benzema pour le cinéma d’auteur ou Zinedine Zidane pour l’amitié franco-italienne avant de mettre un terme à sa carrière internationale sur un coup de tête.
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Papiers à bulles… Actualité de la bande dessinée. Chroniques et critiques d’albums. Nouveautés et avant-premières. Séries cultes et découvertes. Interviews d’auteurs, scénaristes, dessinateurs et acteurs du 9ème art.
Depuis deux ans, quel journal a bien pu parler à la fois d’Aube dorée, des mutations de La Poste, des écoutes made in France en Lybie, du lobby des pro gaz de schiste, du SAC du Général de Gaulle, des affaires de Nicolas Sarkozy et de l’histoire du journal Pilote ou de l’assassinat du juge Renaud ? Libération ? Le Nouvel économiste ? Mediapart ? Non. Trois fois non. Tous ces sujets et ces articles ont paru dans La Revue Dessinée qui, comme son nom le suggère, propose reportages, documentaires et chroniques en bande dessinée et s’applique à raconter l’actualité et à expliquer le monde dans lequel nous vivons.
L’annonce d’une sélection est forcément un moment intense pour qui fait partie de la liste des récipiendaires potentiels, 40 pour être précis (62 toutes compétitions confondues). Le 31 janvier prochain, on dénombrera donc pas moins de 53 déçus et 9 heureux lauréats des Fauve d’Angoulême (patrimoine, jeunesse, polar et sélection officielle).
Attention, critique dithyrambique en approche : « Ralph Meyer, Caroline Delabie, Xavier Dorison, un trio on ne peut plus gagnant qui signe avec Undertaker, La danse des vautours, un des meilleurs albums de cette fin d’année ».
L‘année 2016 sera prattienne où ne sera pas. Quelques mois après le retour de Corto Maltese sous la plume et les pinceaux de Juan Dias Canales et Ruben Pellejero, le Festival International de la BD d’Angoulême va consacrer une exposition à Hugo Pratt lors de sa 43ème édition en janvier prochain.
Los Angeles, 1999. Hugh Hefner reçoit.
Deux nymphettes, deux playmates en devenir, venues solliciter le pape de la photographie érotique. Celui-ci les met en garde : « Jeunes filles, avez-vous la moindre idée de l’endroit où vous mettez les pieds ? »
Olympia est la suite de La Grande Odalisque. Sans intitulé générique ni numéro de tome, ces deux livres semblent autonomes et indépendants l’un de l’autre — si ce n’est leur titre qui décline le nom de chefs d’œuvre de la peinture française. En fait, plus qu’une série, c’est pour l’instant un diptyque d’une prodigieuse complémentarité dans sa construction, ses thèmes et ses variations.
On apprend le décès, cette nuit, de Shigeru Mizuki, mangaka japonais, père fondateur du manga moderne, à l’âge de 93 ans. Son univers est peuplé de yôkaï, ces créatures plurielles (attirantes ou malfaisantes) du folklore japonais comme des ombres et plaies de la Seconde Guerre mondiale ; il est connu pour avoir créé Kitaro Le Repoussant (série de mangas adaptée en animés et jeux vidéos). En France, son œuvre a été plus largement connue à travers deux titres, NonNonBâ (Cornélius, 2007, prix du meilleur album au Festival d’Angoulême) et Opération mort (Cornélius, 2008). Il avait entrepris l’écriture de son autobiographie en bande-dessinée, avec L’Enfant (Cornélius, 2012), Le Survivant (Cornélius, 2013) et L’Apprenti (Cornélius, 2014). Shigeru Mizuki venait de terminer Watashi no Hibi, Mon Quotidien, qui s’insère dans ce cycle autobiographique, La vie de Mizuki.
Après Blast et avant Le Rapport de Brodeck, Manu Larcenet a eu l’idée un peu folle de faire parler des taches. Non, non, vous ne rêvez pas, des taches : des bavures, des salissures, des saletés, des tavelures…
Le 20 novembre a paru 20 secondes, 20e tome des aventures de Largo Winch. On serait féru de symbolisme et de numérologie, on pourrait être tenté de creuser la question de cette obsession flagrante pour la vingtaine tandis que le héros vient de fêter son quart de siècle. Critique de l’ultime album signé par ses créateurs historiques Philippe Francq et Jean Van Hamme.
Sorti en librairie le 12 novembre, veille des tragiques attentats qui ont secoué la capitale, Murs murs est un ouvrage posthume. Son auteur, Tignous, est mort le 7 janvier 2015, assassiné lors de l’attaque terroriste de sinistre mémoire perpétrée contre Charlie Hebdo.
Avec Celui qui part, Wilfrid Lupano et Paul Cauuet achèvent en beauté un triptyque commencé avec Ceux qui restent suivi de Bonnie et Pierrot. Mimile, Pierrot et Antoine sont de retour et ils n’ont pas pris une ride ! Cela dit, à l’âge canonique des trois héros des Vieux fourneaux, une de plus, une de moins…
En janvier 2015, Katsuhiro Otomo a été récompensé du grand prix de la ville d’Angoulême et, comme le veut la tradition, l’auteur d’Akira a donc réalisé l’affiche de l’édition 2016 du Festival International de la Bande Dessinée.
Qu’il s’agisse d’une affiche de film, de la couverture d’un roman, d’un album de bande dessinée, d’une illustration pour la presse, seuls de rares artistes (illustrateurs, peintres ou dessinateurs) possèdent un trait reconnaissable au premier coup d’œil, signature de leur immense talent. Miles Hyman est de ceux-là.
Novembre, c’est le mois des prix, et il n’y a pas de raison que la bande dessinée s’efface derrière les Médicis, Goncourt et autres Décembre. LastMan, Ô nuit ô mes yeux et Le Piano Oriental viennent d’être primés hors de nos frontières.