Enon est le second roman d’un écrivain américain découvert avec Les Foudroyés, un texte longtemps refusé, finalement publié à 3500 exemplaires par une petite maison d’édition et… lauréat du Prix Pulitzer 2010. Mais Paul Harding n’est pas un phénomène éditorial. C’est un immense prosateur de l’intime, l’écrivain des deuils et failles, ce que confirme Enon, sorti en grand format (Le Cherche-Midi, « Lot 49 » en 2014), qui paraît en poche chez 10/18.
Auteur : Christine Marcandier
La Machine littérature d’Italo Calvino a été publié en français en 1984, au Seuil. Dans La Machine littérature, des pages éclairantes sur Stendhal, Balzac, Les Fiancés ou Homère (parmi tant d’autres), des réflexions sur la littérature, telle qu’on l’écrit, telle qu’on la lit ou la commente, sur les genres, tels qu’on les transgresse. Sur les classiques aussi, ou que l’on nomme tels.
Certes, cette exposition est terminée depuis juillet dernier.
Ces quelques photographies prises sur place comme une trace, donner à voir quand tout a été replié.
A paraître, le 13 novembre 2015, chez Mercure de France (collection « Petit Mercure ») un choix — par Régine Detambel — de Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon (1861-1944).
Nous avons tous en tête l’image d’un enfant noyé. Nous entendons les réactions politiques, les mises en perspectives géopolitiques, regardons des reportages, certains s’engagent, aident, accueillent. D’autres se focalisent sur des questions de vocabulaire, migrants ? réfugiés ? D’autres encore tempêtent, voudraient fermer les frontières, au nom de ceux qui souffrent, déjà, ici. En mars 2015 paraissait Quelle terreur en nous ne veut pas finir ? de Frédéric Boyer (P.O.L). Il est bon parfois de relire. Tout était déjà là.
Dans La Carte et le Territoire (Flammarion, 2010, Prix Goncourt la même année, disponible en poche, chez J’ai Lu), Michel Houellebecq avait créé le personnage de Jed Martin, artiste, représenté par la galerie Franz Teller (Paris).
Si les Carnets du voyage en Chine mettent en lumière l’absence de texte possible sur la Chine, sinon sous la forme fragmentaire, par essence lacunaire, des notes ou celle, condensée, d’un article pour Le Monde (« Alors, la Chine ? »), le Journal de deuil de Roland Barthes creuse une autre absence, absolue, qui n’est pas celle de l’écriture, mais celle de la mère, morte le 25 octobre 1977.
New York, été 81 : les Clash partent à la conquête de New York et le roman du norvégien Frode Grytten, paru en mars dernier chez Buchet-Chastel, nous fait revivre ce summer incandescent…
« Émile est inégalé, Émile est inégalable. Pendant les six années, les deux mille jours qui vont suivre, il sera l’homme qui court le plus vite sur Terre en longues distances.
Jean Echenoz n’a de cesse de surprendre ses lecteurs : chaque fois qu’il a semblé se couler dans un genre, c’était pour mieux le subvertir – ainsi du roman policier, du récit d’aventures, des biographies imaginaires (Ravel, Courir ou Des éclairs) ou du roman de guerre avec 14. Caprice de la reine, est un nouveau détour, au sens tout autant géographique que formel : sept récits comme autant de lieux composent ce recueil, malgré son titre qui pourrait faire croire à un roman historique à la Chantal Thomas.
Il ne faudrait surtout pas faire entrer de force Complications de Nina Allan dans la catégorie de la seule science-fiction, quand bien même ce genre nourrit son approche du réel comme du récit.