Après ces quelques mois où il s’avérait plus que problématique de s’approvisionner – en livres, côté whisky, pas de problème, le privé pouvait continuer, en chambre, ses investigations –, le temps est venu de refaire quelques virées dans les librairies afin de satisfaire notre appétit de lectures fraîches (mais n’y trouvant pas forcément ce qu’on a projeté d’acquérir – nombre de nouveautés étant souvent absentes des tables).
Mathieu Larnaudie
« Hors du monde » et « hors saison » : tel est l’espace évidé depuis lequel Mathieu Larnaudie compose Blockhaus. Retiré dans une villa normande en front de mer pour écrire, le narrateur se laisse emporter par le génie du lieu, les échos lointains de la grande Histoire et les fracas du monde contemporain, comme autant de colères qui grondent.
Une poignée de semaines durant, un écrivain en peine d’écrire se retranche à Arromanches pour travailler : la solitude forcée, le mouvement hypnotique de la mer, le lieu inconnu, l’éloignement des luttes politiques lui sont un espoir de concentration et d’écriture intense.
Un Livre des places, donc. Soit, dans la lignée des essais collectifs Inculte, pluralité de voix en feuilleté pour évoquer un lieu politique et littéraire, un siècle En procès ou les matériaux du roman. Ici, les places comme lieu articulé et problématique, un foyer de revendications et contestations, le surgissement et l’expression d’une voix dissonante, en plein cœur de la cité, à la fois rassemblée et diffractée, dont ce volume se veut l’objet-livre métonymique.
Dans Les jeunes gens, de Mathieu Larnaudie, il est question des signes, des images du pouvoir actuel, signes et images qui sont ce pouvoir. Celui-ci est aussi signes et images, langage et image. C’est ce langage, ce sont ces images qu’il s’agit de déployer, de décrypter, de mettre au jour pour en comprendre la logique.
Du 23 au 28 mai prochain, Marseille battra au rythme d’un nouveau festival, Oh les beaux jours !, dont le titre se veut « cri de ralliement ».
Les 28 et 29 janvier 2017, dans le cadre du festival « Hors Pistes », aura lieu la performance-symposium « Une Constituante migrante » sur une proposition de Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós / le peuple qui manque. Rassemblant des plasticiens, des écrivains mais aussi des théoriciens tels que Kader Attia, Camille de Toledo, Laurent de Sutter, Catherine Coquio, Barbarin Cassin, Marielle Macé ou encore Étienne Balibar, il s’agira d’élaborer une réflexion en acte autour de la question de l’ébauche d’une communauté négative.
Tout récit est procès, plus encore quand il s’attache à l’Histoire, à la place de la violence et du pouvoir dans l’Histoire : mais que peuvent plus précisément nous dire les procès, en tant que scènes judiciaires, d’un passé récent, le XXe siècle ?
Avec plus de 10 éditions à son actif, plus de 100 rencontres protéiformes sur deux semaines, 144 auteurs et artistes invités en 2016 et plus de 30 lieux partenaires, Hors-Limites est unique en France.
Quand est paru Le Dehors en 2001, je n’avais lu, de Claude Simon, que La Route des Flandres. Parce qu’elle était au programme de l’Agrégation la seule année où je m’y suis présenté.
Nos lecteurs fidèles (qu’ils soient ici chaudement remerciés) l’auront (peut-être) remarqué, quelques changements d’ergonomie sur la page d’accueil du site ont été opérés en ce froid – beau – second – quelconque (rayez la mention inutile) dimanche de novembre. Toute la rédaction espère prochainement lire vos retours sur cette mue dominicale (et croyez-bien qu’aucune mention ne sera superflue).
Ce soir, ce ne sont pas moins de trois écrivains que la librairie Folies d’Encre de Montreuil, rassemble à 18 h 30 : Alexandre Civico, Mathias Enard et Mathieu Larnaudie. Gageons qu’il faudra pousser les murs pour faire entrer tout le monde.
Le roman de Mathieu Larnaudie, Notre désir est sans remède, a comme figure centrale l’actrice américaine Frances Farmer. Avec celle-ci, Mathieu Larnaudie choisit non une star du grand écran mais une actrice à la carrière irrégulière, qui connut une existence douloureuse, voire tragique.