En 2012, dans un entretien amical, Jean-Luc Nancy et Jean-Clet Martin échangeaient au sujet de Derrida, du corps, du politique, de Spinoza – échanges ouvrant ou soulignant des résonances, des lignes possibles entre l’œuvre de l’un et celle de l’autre, des transversales à l’intérieur de chacune de ces œuvres qui sont aussi des lignes qui tendent vers un dehors, comme pour toute pensée véritable.

À l’annonce de la mort de Jean-Luc Nancy, ma première réaction a été le silence, suivie de près par l’écoute de musiques que nous avions partagées. Puis, le désir de réentendre sa voix se faisant sentir, je me suis repassé quelques-uns des travaux que nous avions élaborés en commun dans le cadre de la création radiophonique à France Culture, au tournant des siècle XX et XXI. Beaucoup de souvenirs. Toujours agréables.

Le Président Emmanuel Macron, lors de l’annonce du premier confinement, au soir du 16 mars 2020, encourageait le peuple de France à la pratique de ce vice encore impuni qu’est la lecture. On se souvient de ses mots : « Lisez, retrouvez aussi ce sens de l’essentiel… » Nous sommes un certain nombre à n’avoir pas attendu ce précieux conseil prodigué sur un ton douceâtre et paternel, mais qu’importe ?

En partenariat avec Diacritik, la Maison des écrivains et de la littérature vous offre l’un des festivals de littérature contemporaine parmi les plus riches en un clic, en live, en restant chez vous, calé dans votre fauteuil. Crise sanitaire oblige, la nouvelle édition des Enjeux Contemporains aura lieu cette année depuis le Vieux Colombier sans public et sera retransmise en direct sur Diacritik dès 10 heures.

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Suite au projet qui a crée la polémique dans la communauté médicale, le Docteur Sergio Canavero a déclaré le 17 novembre 2017, lors d’une conférence de presse à Vienne, qu’il avait réalisé la première greffe de tête humaine sur deux cadavres et qu’il projette prochainement de renouveler l’expérience sur des patients vivants.
La réalité dépasserait-elle la fiction et serait-il bientôt possible de transférer la tête d’un malade sur le corps d’un donneur ?

L’histoire du concept de déconstruction – en philosophie et au-delà de la philosophie – est longue et complexe. Mais c’est ici au sens spécifique donné à ce mot par le philosophe français Jacques Derrida que je veux exclusivement référer afin de réhabiliter l’ampleur et la subtilité de ce geste aujourd’hui souvent décrié, essentiellement d’ailleurs par ceux qui ne le connaissent pas. L’amour, qui traverse cette démarche de part en part, semble-t-il, inquiète. Et parce que Derrida a toujours pensé et écrit dans une chronologie décalée, c’est maintenant plus que jamais, alors que notre temps radicalisé est comme allergique à toute forme de subtilité et de nuance, qu’il faut le lire et l’affronter.

« Surtout, pas de journalistes ! » ironisait Jacques Derrida lorsqu’il rapportait les paroles de Dieu enjoignant à Abraham d’observer une absolue discrétion. Force est de reconnaître que Dieu, s’il était vraiment parmi nous et devant sa télévision hier soir, aurait pu clamer la même chose en prenant des airs derridiens s’il avait regardé l’épouvantable et ultime débat des primaires de la Gauche, opposant le présenté-comme-frêle Benoît Hamon au hargneux-et-autoritaire Valls.