Christian Dior aimait les roses, elles entrent dans la composition de nombre de ses parfums et sont au centre d’une exposition qui a ouvert le 5 juin 2021 et se poursuit jusqu’au 31 octobre, dans sa maison d’enfance, la villa Les Rhumbs à Granville, elle-même « crépie d’un rose très doux, mélangé avec du gravier gris, et ces deux couleurs sont demeurées en couture mes teintes de prédilection »

Avec « Je te rends ce qui m’appartient, tu me rends ce qui t’appartient », Sara Ouhaddou semble transformer la galerie Polaris en réserve d’un musée archéologique, à moins qu’il ne s’agisse d’une boutique qui vendrait des blocs de savon brut. A l’entrée, une enseigne lumineuse et kitsch fait défiler un message écrit avec des caractères qui ressemblent à des caractères arabes mais que même les arabophones, pourtant, ne peuvent déchiffrer. Dès le premier abord, donc, la logique esthétique qui est à l’œuvre dans cette exposition est déployée pour troubler l’évidence du visible comme la clarté du dicible, pour suspendre le sens en le pluralisant.

Prévue au départ du 21 novembre 2020 au 16 janvier 2021 et repoussée pour cause de “deuxième confinement”, la sixième exposition personnelle de Pierre Mabille à la Galerie Jean Fournier se tiendra finalement du 16 janvier au 13 mars 2021. Sous le titre Variété, elle présentera divers aspects du travail du peintre né en 1958 à Amiens : des peintures récentes, comme toujours construites par la couleur ; ainsi que des dessins au lavis “renouant avec la figuration de ses débuts dans les années 1980, et avec les motifs de ses poèmes”.

Dessinatrice, caricaturiste, illustratrice, scénariste, reporter, Catherine Meurisse est une artiste complète. Depuis le 30 septembre 2020 et jusqu’au 25 janvier 2021, la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou lui consacre une grande exposition qui met son œuvre en lumière : Catherine Meurisse, La vie en dessin.

Le procès des attentats de janvier 2015 a commencé le mercredi 2 septembre au Palais de justice de Paris. Un procès pour l’histoire lit-on partout. Un procès pour les vivants, pour les victimes et leurs familles ; un procès qui fait resurgir la douleur, le souvenir, l’horreur, l’injustice. Cette semaine, Diacritik vous propose de revenir sur des œuvres qui, frontalement ou en creux, parlent de Charlie avant « Je suis Charlie », des traumatismes, de l’après et de la reconstruction impossible et nécessaire. Parce que ces livres, ces albums, ces dessins, ces entretiens sont à la fois témoignages, traces, mémoire, histoire(s). Aujourd’hui : La Légèreté, de Catherine Meurisse.

Le styliste et designer Walter Van Beirendonck est aussi artiste. Ou plutôt : il ne l’est pas « aussi », il l’est constamment, lorsqu’il crée des vêtements comme lorsqu’il réalise des œuvres. Ce n’est pas que la création de vêtements soit en soi de l’art, mais chez Van Beirendonck celle-ci implique toujours une tension vers la création artistique, de même que la création artistique reprend les moyens et matériaux de la haute-couture. Walter Van Beirendonck occupe une place singulière, entre l’art et le stylisme, mêlant sans cesse l’un à l’autre, chacun de ces domaines étant travaillé par l’autre, et par là-même transformé, dépassant ses propres limites.

« Mais qu’est-ce qu’ils ont tous en ce moment avec Velasquez ? Je préfère mille fois Le Greco. Lui était un peintre. » En 1966, Picasso est formel quand il parle du génie de Doménikos Theotokópoulos (1541-1614). La véritable première rétrospective que lui consacre le Grand Palais jusqu’au 10 février en réunissant soixante-quinze œuvres ouvre en très grand l’histoire de la peinture.