Philip Roth est de retour dans la collection la Pléiade. L’occasion pour Diacritik d’un grand entretien avec la journaliste et auteure Josyane Savigneau qui a inlassablement accompagné, au fil de critiques, textes et rencontres, l’œuvre de l’immense auteur américain, jusqu’à incarner – des propres mots de celui-ci – sa “conscience française”. Plongée vers l’identité fictionnelle kaléidoscopique de l’inventeur de Zuckerman, capitale pour l’histoire de la littérature.
Auteur : Arnaud Jamin
Peut-on tomber physiquement amoureuse d’une forme architecturale et entretenir avec elle une relation jusqu’à la séparation ? C’est exactement le genre d’expérience que Sophie Poirier a vécue avec un immeuble installé à même la plage sur la côte Atlantique. Son roman Le Signal – du nom de ce lieu étonnant – est passionnant.
Avec Meta Carpenter, John Jefferson Selve – qui dirige la revue Possession Immédiate à laquelle Diacritik est toujours très attentive – livre un premier roman puissamment lyrique.
À quelle sorcellerie de grande échelle l’époque a-t-elle succombé ? Le nouveau roman de Valentin Retz, publié à l’Infini chez Gallimard, précise une pensée d’une grande lucidité sur l’ampleur du mal à l’œuvre dans un monde livré à l’empire de la Technique. Grand entretien avec un auteur qui livre une expérience déstabilisante au cœur de la modernité.
« Je suis parfois irresponsable. Au lieu de payer mes impôts, j’achète des livres. » Les paroles de l’américain Saul Leiter (1923-2013), un des plus grands photographes du 20e siècle, révèlent une innocence et une candeur déroutantes.
Le récit-essai de Laurent Jullier consacré à Guy Debord qui paraît dans la collection Icônes des éditions Les Pérégrines agit comme une piqûre spéciale de rappel face à l’interminable épidémie mondiale de Spectacle. L’importance de la pensée et de l’œuvre du révolutionnaire disparu en 1994 y apparaît dans une fulgurante modernité tous les jours un peu plus juste.
C’est le livre à brandir par effraction sur un plateau télé quand des invités surexcités – vous les connaissez et en avez de plus en plus ras-le-bol – s’évertuent à vous imposer une définition étriquée de notre identité nationale. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je vous coupe tout de suite, le véritable trésor national est là !
Les éditions 1001 nuits livrent une nouvelle édition de l’éblouissant Mémoires d’un fou dont l’écriture fût initiée par Flaubert à l’âge de quinze ans et qu’il achèvera à l’hiver 1838.
Un livre physiquement déstabilisant, stylistiquement époustouflant et spirituellement exaltant. N’y allons pas par quatre chemins au moment de parler du nouveau roman de Valentin Retz qui paraît comme ses trois précédents (Grand Art, Double et Noir Parfait) dans la collection l’Infini de Gallimard tant il est rare de lire une œuvre littéraire d’une telle ampleur.
Il ne faut jamais avoir honte. Le nouveau et neuvième film du belge Joachim Lafosse peut tenir dans cette phrase dite et répétée par Damien, artiste peintre, à son fils Amine alors qu’une psychose s’approche de lui comme une tenaille.
C’est une des grandes expositions de l’année : de l’anonymat le plus total jusqu’à la sacralisation par le milieu de l’art mondial, le travail de la photographe américaine Vivian Maier (1926-2009) est visible au Musée du Luxembourg à Paris jusqu’au 16 janvier 2022.
C’est le dixième album studio de Saint Etienne, groupe dont l’histoire couvre 30 ans de musique électro-indie anglaise. Dans I’ve been trying to tell you, le trio, au sommet, se sample lui-même en revenant vers la période dorée du tournant du millénaire, juste avant que deux grandes tours tombent.
Les deux premières phrases de ce texte d’une trentaine de pages consacré au tableau du Louvre La Mort de Sardanapale énoncent que les fondations de l’une des œuvres littéraires les plus importantes de notre époque sont nichées dans un amour fou et lumineux pour la peinture :
2 extraits de l’EP « Eu Voo » (Midnight Special Records, 2021).
Avez-vous remarqué l’injonction qui nous est faite ces temps-ci concernant l’identité française ?