The Archivists est un site qui propose de découvrir des lieux et des personnes, des bibliothèques, des livres, des passionnés de culture, des photographies, des titres de livres aimés. Chaque semaine, depuis février 2015, un nouveau portrait, comme un espace qui s’ouvre et un labyrinthe dans lequel on aime à se perdre : quelqu’un se dévoile à travers un lieu, des livres aimés, les archives (présentes) d’une intimité.

Chaque portrait est bilingue (français / anglais) accompagné de photographies magnifiques. Chaque semaine, un nouveau lieu magique associé à un prénom, sans nom de famille, manière de souligner, peut-être, combien ce dévoilement tient de l’intime. Des éditeurs, libraires, traducteurs se mêlent aux lecteurs. Tous sont d’abord des lecteurs, d’ailleurs. The Archivists, c’est la découverte, par une bibliothèque et ses détails, de personnalités, dont la colonne vertébrale et la respiration sont les livres. Des lieux insolites parfois, des choix surprenants, comme l’immense bibliothèque sous verrière de Maria et Jurgen :

Cette semaine, The Archivists nous fait entrer dans l’appartement de Céline Leroy, traductrice — entre autres de Don Carpenter, Laura Kasischke, Rachel Cusk, Peter Heller, Leonard Michaels, Jeannette Winterson. Céline Leroy, c’est le don, au double sens de ce terme : le talent mais aussi une manière incroyable de rendre la voix, le souffle, le rythme, la peau et la chair de la langue anglaise en français. Céline Leroy est de ces traducteurs qui s’effacent, se donnent tout entier. Et son appartement, que The Archivists nous fait visiter, est à son image : chaleureux, ouvert, beau jusque dans ses détails, il irradie. Comme dans tous les portraits du site depuis ses débuts, Céline dévoile aussi son rapport aux livres, aux bibliothèques, dans son versant public (la traduction) mais aussi intime et privé. Elle nous parle de James Baldwin, d’Henri Calet, de Mathias Enard, de Peter Heller, des Ours, du Comptoir des mots et de L’Atelier, du café Charlotte, de son rapport aux images et photographies.



The Archivists, et ses 26 portraits jusqu’ici, c’est la Provence ou Paris, Valentine Spinelli aux textes et Marie-Pacifique Zeltner pour les photographies et une bibliothèque qui se constitue sur leur site, page après page, portrait après portrait, et qui mérite d’être feuilletée, semaine après semaine.
