A lors que paraît Ô vous, frères humains aux éditions Futuropolis, Nicolas Tellop s’entretient avec Luz. L’occasion d’évoquer la nécessité de ne pas livrer un Catharsis II mais un « cri » autre, un éclairage sur la folie du monde, dans les pas d’Albert Cohen et de son livre sur la haine et l’antisémitisme, comme une manière de creuser des thèmes présents dans l’oeuvre de Luz dès ses premiers dessins et albums.
Bande dessinée
Né en 1946, Lucky Luke fête cette année 70 ans de chevauchées, de poursuites, de captures des Dalton, Billy The Kid et autres Phil Defer et de départs dans le soleil couchant au son d’« I’m a poor lonesome cowboy ». La reprise-hommage signée Mathieu Bonhomme (qui avait déjà sillonné le Far West dans Texas Cowboys…) a paru le 1er avril dernier, avec un titre ô combien référentiel : L’homme qui tua Lucky Luke. Un one-shot (sans jeu de mot) à ne manquer sous aucun prétexte.
Depuis samedi, Diacritik vous propose de découvrir en avant-première trois histoires inédites tirées de Pandora à paraître le 13 avril. Aujourd’hui, en avant-première : Alfred, Cartolina.
Depuis samedi, Diacritik vous propose de découvrir en avant-première trois histoires inédites tirées de Pandora à paraître le 13 avril. Aujourd’hui : Gilles Dal & Johan De Moor, Le résumé.
Détruite au début des années 80, il ne reste de Haddon Hall que quelques photographies devant lesquelles pose un artiste aux cheveux longs encore méconnu, sinon incompris. Avant Stupor Mundi qui vient de paraître, en 2012 Néjib faisait de Haddon Hall le narrateur inattendu d’un roman graphique intimiste et pop. Pour raconter, entre 1969 et 1971, la vie de son illustre locataire et comment dans ce lieu David Robert Jones inventa Bowie.
Les éditions Dupuis viennent d’exhumer Le Gang Mazda, véritable trésor caché qui enchanta toute une génération de la fin des années 1980 jusqu’à un ultime album en 1995. À la lisière de l’autobiographie fantasmée et du roman d’apprentissage, la série déploie au fil des gags la fresque burlesque d’une jeunesse qui se cherche, un crayon à la main.
Deux ans après le « coup de sang », Enki Bilal revient sur ses trois derniers albums formant un cycle littéraire et graphique placé sous le signe des éléments : Animal’z, Julia et Roem, La couleur de l’air. L’eau, la terre, l’air. Sur une planète de cendres et de sang. Entretien vidéo.
Les éditions Casterman ont réédité en début d’année le merveilleux Fable de Venise dans sa version originale. On retrouve ainsi le découpage en strips qui avait disparu des remontages ultérieurs et une mise en couleurs très éloignée des sempiternelles aquarelles qu’on attache souvent au dessinateur. Une véritable redécouverte, qui donne l’occasion d’interroger la place de Venise dans la genèse de Corto Maltese.
Foisonnant, coloré, dense, luxuriant, les superlatifs ne manquent pas pour décrire le nouveau roman graphique de Craig Thompson, Space Boulettes (« Space Dumplins » en version originale). Treize ans après Blankets, cinq ans après Habibi, Craig Thompson est de retour avec un space opéra, conte pour enfants et relecture de Star Wars, Alien, Battlestar Galactica ou Lost in Space…
Né Endre Ernő Friedmann, Robert Capa est l’un des plus célèbres photographes de guerre(s) au monde. Sa vie a épousé la mort, de la guerre d’Espagne qui l’a fait connaître, à la guerre d’Indochine qui lui a coûté la vie. Dans Capa, L’étoile filante, Florent Silloray raconte le photographe et l’hédoniste, fondateur de l’agence Magnum et éternel déraciné, qui s’est forgé une légende grâce au nom que Gerda Taro lui avait trouvé.
Serge Gainsbourg aurait eu 88 ans le 2 avril prochain. Mais il est mort il y a 25 ans, le 2 mars 1991. On l’imagine mal, de toute façon, atteindre cet âge respectable, eu égard à sa diététique à rebours, à base de nicotine et de 102… Hommage en quelques livres qui reviennent sur un parcours d’exception ou, comme Johan Sfar, font de la légende Gainsbourg une part de leur univers.
Il a fallu attendre la réunification des deux Allemagne pour que le paragraphe 175 du Code pénal allemand qui condamnait l’homosexualité masculine soit définitivement aboli. Durant la seconde guerre mondiale, des dizaines de milliers d’homosexuels ont été arrêtés et déportés en vertu d’un article de loi. Ils étaient forcés d’arborer un «triangle rose». De ce fait historique, Michel Dufranne a tiré un puissant roman graphique : « pour parler de ce dont on ne parle pas souvent. Voire jamais. Des persécutions des homosexuels avant, pendant et après la seconde guerre mondiale ».
En 1886, dans un conte amer aux nombreuses connotations philosophiques et religieuses, Léon Tolstoï montrait comment, en peignant le portrait désabusé d’un paysan russe cédant aux sirènes du productivisme et à la tentation de la l’expansion agricole, elle pouvait mener celui-ci à sa perte. En adaptant Ce qu’il faut de terre à l’homme, Martin Veyron, inoubliable auteur de L’amour propre (ne le reste jamais très longtemps) et de Marivaudevilles, livre un album au dessin rond et généreux qui sublime le texte de l’écrivain russe.
Guillaume Bouzard est très certainement l’un des auteurs les plus drôles de la bande dessinée actuelle. L’auteur de Mégabras, de Moi Bouzard, de Mum is dead (entre autres) enchaîne les collaborations avec Fluide Glacial, Spirou, Le Canard Enchaîné, So Foot, Libération et collectionne les récompenses : prix Jacques Lob, Grand Prix Quai des bulles, prix Schlingo… Il était donc logique qu’il s’attelle à une tâche plutôt ardue : « célébrer » à sa manière le centenaire de la bataille de Verdun avec une BD poilue et poilante…
Auteur de bandes dessinées, Cyril Pedrosa lance avec Tangui Jossic un appel à financement participatif en vue de concrétiser un projet artistique ambitieux nommé Panorama : la réalisation d’un leporello, une image repliable en 6 volets (première publication des éditions La Vie moderne que l’auteur de Portugal et Les Équinoxes va créer cette année).