À l’occasion de la publication en poche, aux éditions Folio, de Légende et Agent secret, retour sur le grand entretien que Philippe Sollers avait accordé à Arnaud Jamin en mars 2021, lors de la parution de ces deux livres en grand format.
Arnaud Jamin
La ressortie de trois disques du groupe électro anglais Broadcast est prétexte à un amoureux pour évoquer l’objet de sa fascination.
Peut-on tomber physiquement amoureuse d’une forme architecturale et entretenir avec elle une relation jusqu’à la séparation ? C’est exactement le genre d’expérience que Sophie Poirier a vécue avec un immeuble installé à même la plage sur la côte Atlantique. Son roman Le Signal – du nom de ce lieu étonnant – est passionnant.
Avec Meta Carpenter, John Jefferson Selve – qui dirige la revue Possession Immédiate à laquelle Diacritik est toujours très attentive – livre un premier roman puissamment lyrique.
À quelle sorcellerie de grande échelle l’époque a-t-elle succombé ? Le nouveau roman de Valentin Retz, publié à l’Infini chez Gallimard, précise une pensée d’une grande lucidité sur l’ampleur du mal à l’œuvre dans un monde livré à l’empire de la Technique. Grand entretien avec un auteur qui livre une expérience déstabilisante au cœur de la modernité.
« Je suis parfois irresponsable. Au lieu de payer mes impôts, j’achète des livres. » Les paroles de l’américain Saul Leiter (1923-2013), un des plus grands photographes du 20e siècle, révèlent une innocence et une candeur déroutantes.
Le récit-essai de Laurent Jullier consacré à Guy Debord qui paraît dans la collection Icônes des éditions Les Pérégrines agit comme une piqûre spéciale de rappel face à l’interminable épidémie mondiale de Spectacle. L’importance de la pensée et de l’œuvre du révolutionnaire disparu en 1994 y apparaît dans une fulgurante modernité tous les jours un peu plus juste.
C’est le livre à brandir par effraction sur un plateau télé quand des invités surexcités – vous les connaissez et en avez de plus en plus ras-le-bol – s’évertuent à vous imposer une définition étriquée de notre identité nationale. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je vous coupe tout de suite, le véritable trésor national est là !
Les éditions 1001 nuits livrent une nouvelle édition de l’éblouissant Mémoires d’un fou dont l’écriture fût initiée par Flaubert à l’âge de quinze ans et qu’il achèvera à l’hiver 1838.
Un livre physiquement déstabilisant, stylistiquement époustouflant et spirituellement exaltant. N’y allons pas par quatre chemins au moment de parler du nouveau roman de Valentin Retz qui paraît comme ses trois précédents (Grand Art, Double et Noir Parfait) dans la collection l’Infini de Gallimard tant il est rare de lire une œuvre littéraire d’une telle ampleur.
C’est une des grandes expositions de l’année : de l’anonymat le plus total jusqu’à la sacralisation par le milieu de l’art mondial, le travail de la photographe américaine Vivian Maier (1926-2009) est visible au Musée du Luxembourg à Paris jusqu’au 16 janvier 2022.
C’est le dixième album studio de Saint Etienne, groupe dont l’histoire couvre 30 ans de musique électro-indie anglaise. Dans I’ve been trying to tell you, le trio, au sommet, se sample lui-même en revenant vers la période dorée du tournant du millénaire, juste avant que deux grandes tours tombent.
Les deux premières phrases de ce texte d’une trentaine de pages consacré au tableau du Louvre La Mort de Sardanapale énoncent que les fondations de l’une des œuvres littéraires les plus importantes de notre époque sont nichées dans un amour fou et lumineux pour la peinture :
Avez-vous remarqué l’injonction qui nous est faite ces temps-ci concernant l’identité française ?
Son aventure et son omniprésence médiatique remplissent le bruit de fond d’une société qui attend sagement de rejoindre les terrasses ensoleillées. Ses tweets semblent constituer le scintillement suprême de la modernité et de la réussite. Pourtant, dès qu’on met en mouvement une pensée, la fascination spectaculaire pour Thomas Pesquet tombe.