Nous sommes nombreux, en ces jours, pour une raison mystérieuse, à retrouver, trier, jeter, garder, ranger. C’est ainsi que j’ai exhumé, au fin fond de mon appentis, le supplément daté du Vendredi 31 Décembre 1999, d’un quotidien dont le nom suggère qu’il serait capable de nous libérer. Deux-cent-vingt écrivains, intellectuels, artistes et chercheurs y répondaient à la question « A quoi pensez-vous à la veille du passage à l’an 2000 ? »
Auteur : Denis Seel
L’œil de Carafa : le plus impressionnant, le plus fascinant roman d’aventures des vingt dernières années.
L a première traduction en français — merci aux traductrices Sylvie Le Pelletier-Beaufond, Yvonne Rezvani et Joëlle Segerer — d’un recueil de nouvelles de l’écrivain iranien Sadegh Tchoubak (1916-1998) paraît aux éditions Sillage. L’écrivain, proche de Sadegh Hedayat, figure majeure de la littérature iranienne du siècle dernier, écrit sa première nouvelle en 1940, « La’ân » (« Malédictions »), elle est centrée sur un fait divers : le meurtre de plusieurs prostituées par un religieux.
L’écrivain coronaiste est un lointain descendant de l’écrivain ivoiriste. L’écriture s’étant démocratisée, et on ne peut que s’en féliciter, il ne se réfugie plus dans sa tour, mais dans son bureau.
Un temps « juste », un temps juste et lumineux de l’analyse, c’est le temps de l’entreprise de Tristan Garcia, dans sa volonté de « tout penser, mais sans jamais rien détruire », qu’il poursuit dans ce deuxième volume de Kaléidoscope, à l’image de son œuvre en cours, d’écrivain et de philosophe.
Il fut poète et chirurgien. Soit ouvrir la langue et les corps, pour les sauver.
« La révolution algérienne a accompagné le processus conduisant de la critique de l’art à la critique sociale généralisée, de l’Internationale lettriste à l’Internationale situationniste », souligne Nedjib Sidi Moussa, qui, à l’heure où l’Algérie s’embrase, a rassemblé quelques-uns des textes situationnistes et post-situationnistes rédigés des années 1960 à nos jours.
Aujourd’hui est en librairie Encre sympathique, le nouveau roman de Patrick Modiano. Je me suis précipité l’acheter. La Blanche, pour la première fois vraiment blanche, proposait 144 pages blanches.
Tes yeux te voient, tes oreilles t’écoutent, tes mains te touchent. Tu es cerné. Ils sont là, ils te voient, ils t’écoutent, ils te touchent. Tu ne peux pas leur échapper.
Métal blanc grisâtre, densité 7,8, ductile, malléable.
Tiré à la filière.
Garni de pointes disposées comme les barbes d’un épi.
Fil de fer barbelé.
L’enfance, ce paysage en nous, que nous cherchons à tâtons.
Dans ce dernier texte posthume, L’Enfant rouge, Franck Venaille (disparu en août dernier) retrouve son « Moi-de-onze-ans » en un monologue de cent pages, va-et-vient entre le vieil homme et « l’enfant rouge » qu’il fut.
Tuer : Verbe transitif direct. Activité humaine assez répandue. Se pratique sous de multiples formes. Seul, ou à plusieurs.
Jupiter : Dieu en chef (romain).
Tuer Jupiter : Ici éliminer Macron (Emmanuel), alias – quelque peu outrancier – « Jupiter », complément d’objet, très direct, du verbe précédemment défini.
Passez un bel été, on m’a dit, j’ai pris l’autoroute, je suis parti loin, partir près, ce n’est pas partir, on m’a dit, sur mon smartphone une appli autoroutière m’a raconté les paysages qui défilaient,
Apprendre que Franck Venaille est mort ce jeudi 23 août. Relire Hourra les morts ! qui commence et se termine par sa naissance : « on crie comme une tombe… quand, au monde, écumant, je vins ».
Allez, coache ta vie, vas-y, n’hésite pas, tu es bien, tout ira bien, allez, n’hésite pas, vas-y, coache ta vie.