Le ravissement de Marilyn Monroe, livre publié aux éditions Métropolis, est devenu spectacle, sous le titre « Le Vertige Marilyn ». Chaque fois l’image est au centre, non seulement comme sujet (l’icône Marilyn, la société du spectacle, etc.) mais comme forme. Dès le livre, avec les dessins d’Anne Gorouben, à la Maison de la poésie avec le dispositif scénographique pensé pour le spectacle.
Pourriez-vous nous dire quelques mots de cette structure avec 24 projecteurs, de l’attention toute particulière que vous portez à la lumière et à l’image mais aussi à la robe iconique de Marilyn qui a été recréée sur mesure pour Isabelle Adjani par la maison Dior ? Et êtes-vous d’accord avec l’idée que l’image est au centre de tout ici, texte comme mise en scène ?
Olivier Steiner : Marilyn… il faut tout d’abord que je remonte le temps… j’ai eu en 2006 un projet de roman, ça s’appelait L’objectif, j’avais inventé une rencontre foudroyante en 1962 entre Marilyn et Diane Arbus, dans la foulée d’un coup de foudre amical elles partaient une semaine en voiture entre Los Angeles et La Nouvelle Orléans, c’était une sorte de road-movie introspectif, je me suis arrêté au bout d’une centaine de pages, ce n’était pas le moment.
Il y eut ensuite un petit film, en 2008, une vidéo faite avec Patrice Chéreau, c’était alors Marilyn dans le prisme du Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras, j’ai appelé ça « Lola Valérie Stein ». Puis en 2012 j’ai eu un projet de radio pour France Culture qui ne s’est pas fait, « Marilyn Remix », et en 2019 il y eut un projet de soirée et nuit pour le club Le Silencio à Paris, cette nuit devait avoir lieu en juin 2020, c’était sans compter sur le premier confinement qui a tout tué dans l’œuf. J’avais prévu une exposition, des lectures, des rencontres, quelques films projetés, de la musique, et même des cocktails aux noms évocateurs : Le Some like it Hot, Le Misfit, Le Rivière sans retour… j’avais même contacté Chanel pour qu’ils parfument le club au Numéro 5… C’était aussi enthousiasmant que fou…
Puis c’est devenu un livre en 2021, Le ravissement de Marilyn Monroe, avec trente-six dessins originaux d’Anne Gorouben, c’est enfin devenu un spectacle, Le vertige Marilyn, avec Isabelle Adjani, je peux même vous dire que ça va devenir un film à mi-chemin entre captation théâtrale et performance – film d’artiste – et ça deviendra une installation immersive d’Emmanuel Lagarrigue. Marilyn, donc, ça vient de loin, et ça va continuer, évoluer, il y a comme une anamorphose Marilyn dans ma vie, elle est sûrement comme un amour, une passion, une névrose, et c’est une sœur, petite ou grande selon les jours, elle est enfin mon rapport à la mort et à la tragédie, Marilyn étant aussi ma conception de la beauté et du bien.
Le ravissement de Marilyn Monroe (livre publié aux Éditions Métropolis) n’est donc pas devenu un spectacle dans le sens où ce Vertige Marilyn n’est pas l’adaptation exacte du livre publié de 2021. Il en découle, il en dérive, ça provient du livre mais les ramifications et points d’origine et de fuite sont plus nombreux. C’est que Marilyn m’accompagne et j’ai l’impression de décider peu de choses, elle est là, je la suis, les projets se métamorphosent, j’aime beaucoup l’idée d’un cycle Marilyn qui ne serait pas épuisé par telle ou telle réalisation. Avec Marilyn, je crois que je cherche une sorte de sens à la vie pour le dire de façon grandiloquente, ou bien mettre des mots et des images sur le non-sens (ce qui revient au même) de cette même vie, c’est pourquoi j’ai besoin de multiplier les formes et des directions. Le texte du Vertige contient environ un tiers d’extraits du Ravissement, le reste provenant de la dernière interview de Marilyn donnée deux jours avant sa mort (elle avait alors reçu un journaliste chez elle pendant six heures, avait bu et beaucoup parlé), et un dernier tiers de morceaux d’interview d’Isabelle Adjani donnés dans la presse — nous avons avec Isabelle relu et réécrit le tout pour des questions de fluidité.

Quant à la question de l’image… j’aurai du mal à répondre. La réponse d’Emmanuel sera peut-être différente puisqu’il a dessiné la structure métallique, il l’a pensée, donc il l’a vue… Mais j’aime beaucoup l’une des définitions du terme imago, il s’agit de l’image inconsciente des personnes formant l’entourage, qui se fixe très tôt dans la petite enfance. Nous avons tous une imago. Elle est originelle et elle structure. Je pourrais ainsi dire que chez moi, assez tôt, j’avais quinze ans, dix-sept ans, deux images inconscientes se sont fixées dans ma psyché grâce au cinéma : image-visage de Marilyn, image-visage d’Isabelle. Pourquoi ? Comment ? Vaste.s sujet.s et je ne vais pas ici m’allonger sur le divan. Je vais quand même me risquer à une réponse : j’aime ce monde qui abrite en son sein des êtres comme Marilyn Monroe et Isabelle Adjani. Il est bien moche et bien dur, ce monde, et il y a la mort, le scandale de la mort, mais il y a aussi Marilyn Monroe et Isabelle Adjani, justement. La beauté et l’intelligence consolent. Leur verticalité. Marilyn et Isabelle partagent beauté et intelligence.

J’ai quand même eu assez tôt l’image de la robe noire Dior en tête. De toutes les photos de la séance de Bert Stern ce sont celles avec cette robe si peu Marilyn qui me fascinent. Lors de ce shooting pour Vogue, que l’on a appelé « La dernière séance », il y eut une première journée pendant laquelle Marilyn eut envie de se dénuder, ça a donné les photos dans les draps blancs ou avec les perles que l’on connaît, photos iconiques, inoubliables. En revanche les gens du Vogue US furent plus dubitatifs, certes Marilyn était sublime mais ces clichés étaient très ou trop modernes (d’ailleurs ils n’ont pas vieilli), or il s’agissait du début des années 60 aux États-Unis… Vogue n’étant pas Playboy, impossible de publier cela ! Le magazine a donc demandé une deuxième journée de shooting et pour cela ils ont envoyé plusieurs tenues haute-couture, histoire d’être sûrs que Marilyn serait habillée cette fois ! Elle s’est prêtée au jeu et même plus, lors de cette deuxième journée imposée, elle habite chaque vêtement, et il y a dans son regard et dans son attitude une mélancolie bouleversante, comme si la fête était finie, qu’il fallait faire place à la gravité et à la douceur, à l’avenir de la mort peut-être… Donc très vite, dès qu’Isabelle a accepté d’incarner ou plutôt de « dés-incarner » Marilyn sur scène, cette robe noire en velours au dos dénudé s’est imposée. Et nous avons demandé à Dior de refaire un modèle sur mesure pour Isabelle, à l’identique de celle portée par Marilyn. Pour notre plus grand bonheur ils ont accepté, et à ma connaissance c’est une première, cette robe est revenue pour nous des années 60.
Quant au texte, oui, il est truffé d’images, et il en produit et il en procède. Il y a toutes les photos de Marilyn que j’ai en mémoire, ses films, ses visages, mais il y avait aussi ces images très Caravage que j’avais à l’esprit, je voyais des noirs, beaucoup d’aubes et de crépuscules, beaucoup de lumière. Du noir Soulages si on veut. Car le cœur du Vertige, ou plutôt son noyau, son trou noir, c’est la mort, celle de Marilyn mais aussi la mort de tout le monde, celle qui frappe, le scandale de la mort. Il y avait donc une infinité d’images, et en même temps le contraire d’une image, son négatif… l’idée de cette mort devait être mise en scène, et c’est ici que le travail d’Emmanuel fut décisif, notamment via l’invention de cette structure métallique.
Emmanuel Lagarrigue : Je vais rebondir, un peu de côté bien sûr. Je suis plasticien mais, paradoxalement, je suis sans doute moins versé dans l’image que ce qu’un artiste dit visuel devrait être. D’une certaine manière l’image est pour moi un mystère, elle est souvent muette à mes sens. J’ai toujours eu un rapport difficile avec elle, entravé comme cela est dit à un moment du texte. Alors de mon point de vue c’est avant tout la sensation, ou l’expérience, qui est au centre de ce projet – à mon centre, mais comme Olivier vient de le dire ce projet a sans doute de multiples centres, il est une constellation que nous composons à plusieurs, Isabelle, Olivier, Marilyn… Malgré l’évidence de la question de l’image – celle et celles, innombrables, sublimes, touchantes et diffractées, d’Isabelle et de Marilyn – c’est une image rythmique qui me vient à l’esprit, celle d’un cœur arythmique justement, comme une pulsation qui tenterait doucement de s’accorder, un mouvement d’approche respectueux et inspiré, en sympathie, comme ces cordes qui vibrent sans jamais avoir été directement touchées… La question soulevée au final, celle qui nous a occupé, c’est : comment installer cette chose inacceptable, soi, et la mort, comment les faire – vivre ? – et co-exister. Le plateau est le lieu où nous avons essayé cela, comme d’autres espaces seront bientôt le lieu d’autres tentatives pour que ces choses se disent.
Le titre du livre d’Olivier Steiner s’articule sur un terme polysémique : ravissement, dans son double sens d’élévation et de disparition. Le spectacle fait évoluer le titre : il s’agit cette fois de vertige. Pourquoi ce glissement, est-ce une manière de dire que la disparition est ici sublimée puisqu’une icône disparue mais si présente dans nos imaginaires renaît, incarnée par une autre icône, Isabelle Adjani ?
Olivier Steiner : De fait, ce mot de ravissement vient bien sûr de Duras et du petit film expérimental que j’avais fait avec la lecture de Patrice Chéreau. Donc oui, élévation, disparition, mais aussi rapt, enlèvement. Le livre est une sorte de long poème en prose qui tourne et tournoie dans les heures et les jours avant et après l’arrêt du cœur du corps le plus désiré du monde. Le spectacle, c’est autre chose, si le vortex du temps est le même – les heures et les jours, les vagues, autour de la mort – il s’agit surtout de la rencontre voire du dialogue entre Isabelle et Marilyn. Car elles se parlent dans ce Vertige, elles s’écoutent, se suivent, se précèdent, s’accompagnent. Et où commence Marilyn, où finit Isabelle, parfois on ne le sait plus… Michel Schneider a très justement parlé de désincarnation pour ce qui est du jeu d’Isabelle. En effet, si elle porte la même robe, elle est restée brune, elle ne singe pas les mimiques de Marilyn, aucun folklore Monroe mais mieux, une sororité, une communion, des correspondances et des lignes de fuite en partage. Quand on rencontre l’altérité, la singularité de l’autre, c’est peut-être là qu’on est le plus proche de soi-même. Mais faut-il encore qu’il y ait vraie rencontre et non croisement, et là, entre Isabelle et Marilyn, je crois que nous avons affaire à une vraie rencontre, au-delà des mots, du temps, des images.
Emmanuel Lagarrigue : Le vertige, c’est quand les sens vous perdent, quand ils donnent une information que l’on n’arrive pas à traiter. C’est une confusion, un abyme, la perte de la raison, de la conscience même. Le vertige c’est quand on a du mal à s’accorder avec le monde, quand on ne sait plus de quoi il est fait, ou de quoi on est soi-même fait – de l’autre tout aussi bien !
Il y a une forme d’évidence comme de paradoxe à faire renaître Marylin Monroe en Isabelle Adjani : ce sont deux icônes du cinéma (et bien au-delà de l’art), deux femmes qui inspirent les auteurs et artistes pourtant tout les oppose aussi. La blondeur vs les cheveux noirs, une vie consumée par les médias vs un refus de la surexposition… Est-ce qu’il y avait un défi comme une évidence à cette Marilyn/Isabelle ?
Olivier Steiner : Une intuition pour ma part, quelque chose d’évident, devant se faire. Quand nous avons fait, à Noël, une première lecture à voix haute, avec Isabelle, du texte du Vertige, parfois, quand il s’agissait des morceaux d’interview de l’une ou de l’autre, nous ne savions plus, ni Isabelle ni moi, qui parlait. Ce n’est que la référence ici à la 57e rue, ou ici à des origines kabyles et germaniques, qui nous indiquait que c’était l’une, ou l’autre. Je pense à Picasso et à Rodin, a priori ils ne se sont jamais rencontrés, et pourtant, comme ils se sont rencontrés ! Il suffit de regarder attentivement les œuvres. Quand Rodin fait son Balzac, c’est le cubisme qu’il préfigure. Idem le jeu de Marilyn dans Les Désaxés, je vois son prolongement, sa suite, dans Possession par exemple.
Nous avons jusqu’ici évoqué un vertige de l’image, de la diffraction des images comme une présence/absence. Mais ce spectacle est aussi bien sûr un texte, un texte qui est un défi et une performance d’actrice et j’aimerais que nous abordions cette dimension. En quoi cette adaptation pour la scène est-elle un défi, pour le jeu d’actrice comme pour la scénographie et la mise en espace ? Est-ce aussi peut-être la raison du choix du mot vertige en titre ?
Olivier Steiner : J’ai toujours beaucoup aimé les textes de théâtre rendant compte de la vie et de l’art des acteurs : Minetti de Thomas Bernhard, Pour Louis de Funès de Novarina, ou La crise et une crise dans la vie d’une actrice de Kierkegaard sur l’actrice Johanne Luise Pätges. Ce Vertige Marilyn est aussi un texte sur et pour Isabelle Adjani, dans le prisme de Marilyn. Cela convient bien au goût d’Isabelle pour la discrétion, voire la disparition, je ne la voyais pas parler d’elle frontalement sur un plateau. Et au final, qui parle, la blonde, la brune, les deux assurément, ensemble, d’une même voix…
Emmanuel Lagarrigue : Le défi (le jeu) de cette proposition scénique est considérable pour Isabelle : c’est un dispositif absolument immobile, dans lequel elle doit pourtant faire vivre et sentir la circulation entre deux personnes. Seules la lumière et la musique l’accompagnent, elle évolue dans un cadre avec lequel elle joue pour lui faire figurer, mentalement, par de très subtils détails, un nombre incalculable d’images mentales. C’est une pratique du jeu qui se rapproche d’une mise en tension, en intensité : connecter tous ces éléments (la métaphore électrique n’est bien sûr pas anodine).
Dans le livre, tout se déploie depuis la dernière interview de Marilyn. Dans le spectacle, qui n’est donc pas une simple adaptation, la polyphonie est fondamentale, le jeu sur la pluralité des voix. On entend la voix de Marilyn, des bouts d’entretiens d’Isabelle Adjani, un texte de Pasolini, etc. Est-ce pour vous une manière de travailler une forme de diffraction, non plus via l’image mais dans la chair du texte, ou cette polyphonie a-t-elle encore une autre dimension ?
Olivier Steiner : Un des nombreux points communs entre Isabelle et Marilyn est la psychanalyse, leur rapport à la culture analytique. Je partage ce goût qui est aussi un besoin de connaissance. Si j’ai été freudien pendant des années, et un peu lacanien sur les bords, je me tourne de plus en plus vers Jung à mesure que le temps passe, c’est lui qui a eu je crois les plus grandes intuitions et visions, et les siècles à venir le confirmeront j’en suis sûr. Jung, c’est beaucoup de choses, c’est l’inconscient collectif pour le dire vite, c’est les archétypes, ce sont ces signaux que nous pouvons lire lors des synchronicités, l’anima. Il y a un inconscient Marilyn, et je veux croire qu’il perdure après la mort du corps de l’actrice, de même il y a un inconscient Isabelle. Parmi les plus beaux retours des spectateurs, et je le raconte parce que plusieurs personnes nous ont dit à peu près la même chose, est que ce spectacle a donné l’impression d’une cérémonie secrète, d’une invocation, d’un dispositif médiumnique… parfois, j’en suis persuadé, je le dis même si je sais que je vais faire ricaner les cartésiens, quelque chose de Marilyn traversait le plateau, et ça, ça n’arrive qu’au théâtre, lieu des fantômes.
Emmanuel Lagarrigue : Le travail sur la pluralité (et la polyphonie) des voix m’est absolument essentiel, et le travail par mixage, fondu et transformation de textes entre eux est quelque chose que j’ai toujours eu en moi je crois – cette approche qu’a eue Olivier ne pouvait donc pas davantage me parler !
Le spectacle a été joué quatre soirs sold out à La Maison de la Poésie. Envisagez-vous de le prolonger pour une tournée plus large ? Ou sous une autre forme — je crois qu’il est question d’une installation d’Emmanuel Lagarrigue, ce qui serait encore une extension : du livre au spectacle, du spectacle à l’installation, comme une démultiplication des formes, même si toutes sont liées, et un travail sur éphémère/pérenne qui est la forme même de la présence/absence de Marilyn…
Olivier Steiner : Ces quatre soirs dans une dimension assez intime (la jauge à La maison de la Poésie est de 160 places) étaient pour nous une façon de voir, d’expérimenter, le fait est que nous ne savions pas très bien où nous allions, les choses se sont faites dans un mélange (vertigineux) de conscience et d’inconscience, entre volonté et abandon, il nous fallait nous confronter au réel du plateau. Le fait est que c’est un succès, et Isabelle a du plaisir à jouer cela. Donc oui nous allons reprendre, nous sommes en dialogue avec des théâtres et autres lieux. Je ne peux donner trop de détails tant que ce n’est pas signé mais nous irons aussi aller à l’étranger, Venise pour commencer, en octobre, pour l’ouverture du Théâtre Goldoni… j’ai aussi envie des États-Unis, je crois que ça s’impose, du Japon…
Mais ce spectacle est singulier depuis le début, c’est avant tout une aventure humaine, amicale, il s’agit d’une lecture qui a comme dégénéré, qui s’est diffractée, la vie de ce spectacle sera de même assez singulière. Pas de tournée traditionnelle mais nous aurions plutôt envie faire des sauts, des apparitions, trois à quatre dates dans chaque lieu, sachant que chaque lieu devra avoir des qualités esthétiques particulières, ou du sens par rapport à Marilyn. Par exemple un des rêves pour Paris est Les Bouffes du Nord car c’est un écrin, c’est un théâtre et c’est un temple, un des rêves pour New-York est le BAM à Brooklyn, Marilyn adorait Brooklyn… ce spectacle, j’aimerais qu’il se joue sur plusieurs années, calmement, avec le plaisir de se retrouver et de voyager, et il changera à chaque fois, j’en suis sûr, il changera avec la vie.
Emmanuel Lagarrigue : On pourrait presque dire que chaque apparition/itération du projet devra définir ses propres conditions d’existence ! Il y aura bien sûr des formes orientées, vers la scène, l’installation ou l’image animée … et sans doute d’autres formes que nous n’imaginons pas encore, à la bonne heure !
