Je suis un personnage dans une histoire à propos d’une illusion à laquelle chacun veut croire.
Je suis en prison, et je vais passer devant le juge.
Je suis complètement baisé .
Category Archive: Les mains dans les poches
Dandy, roman de Richard Krawiec édité aux États-Unis en 1986 sous le titre Time sharing, est le récit d’une rencontre de deux solitudes, celle d’Artie et de Jolene, deux errances dans l’Amérique libérale des années 80. Né dans le Massachusetts, enseignant et travailleur social, l’auteur a plongé sa plume dans l’acier trempé du réel. Dandy est un livre nécessairement violent, publié par les jeunes éditions Tusitala, en 2013 et, depuis la mi-septembre, disponible en poche, aux éditions Points.
Encore une expo Warhol ? Oui, « Unlimited », au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, pendant celle, « Underground » du centre Pompidou-Metz (jusqu’au 23 novembre 2015), et après celle du MAC Lyon en 2012 et celle du Grand Palais, à Paris, en 2011. L’occasion d’un article Warhol Unlimited, une exposition, trois livres.
Geneviève Brisac revendique sans ambages sa filiation avec Doris Lessing, Virginia Woolf… Dans les yeux des autres est ainsi un « appel à la liberté » et à « marcher ensemble ».
L’usage de la photo d’Annie Ernaux et Marc Marie est de ces livres qui mêlent textes et photographies et dont les images ne sont pas conçues comme des illustrations mais comme un texte à part entière, créant une tension, un écart parfois, une polyphonie à coup sûr.
Le Festival Lire en poche se tiendra du 9 au 11 octobre 2015 à Gradignan (33173). Pour sa (déjà) onzième édition, il s’intéresse aux « Frontières et horizons ».
Ces livres que l’on possède, parfois en plusieurs exemplaires et qu’on rachète, pour l’édition, parce qu’elle crée l’irrépressible envie de relire le texte autrement. Ainsi, ce Roland Barthes par Roland Barthes, racheté, alors qu’évidemment le texte figure dans le volume 4 des Œuvres complètes, lu, relu, étudié, commenté. N’en demeure pas moins la séduction de cette édition, avec photos, aérée, portative, comme le disait Voltaire de son dictionnaire…
« Au cours des dix dernières années, j’ai eu quarante-deux emplois dans six États différents. J’en ai laissé tomber trente, on m’a viré de neuf, quant aux trois autres, ç’a été un peu confus.
Roland Barthes (1915-1980), un mythe. Un auteur immense, pas seulement pour son œuvre critique (monumentale, source extensive) mais aussi pour ses romans en creux, que l’on pense aux inédits chez Christian Bourgois, les Carnets du voyage en Chine, ou au Seuil, Le Journal de deuil, aux Fragments d’un discours amoureux, à la Chambre claire ou aux Mythologies. L’œuvre ne cesse, depuis la mort accidentelle de Roland Barthes, d’être déployée, commentée, rééditée (dont les magistrales Œuvres complètes sous la direction d’Éric Marty au Seuil toujours, son éditeur historique).
Enon est le second roman d’un écrivain américain découvert avec Les Foudroyés, un texte longtemps refusé, finalement publié à 3500 exemplaires par une petite maison d’édition et… lauréat du Prix Pulitzer 2010. Mais Paul Harding n’est pas un phénomène éditorial. C’est un immense prosateur de l’intime, l’écrivain des deuils et failles, ce que confirme Enon, sorti en grand format (Le Cherche-Midi, « Lot 49 » en 2014), qui paraît en poche chez 10/18.
A paraître, le 13 novembre 2015, chez Mercure de France (collection « Petit Mercure ») un choix — par Régine Detambel — de Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon (1861-1944).
Si les Carnets du voyage en Chine mettent en lumière l’absence de texte possible sur la Chine, sinon sous la forme fragmentaire, par essence lacunaire, des notes ou celle, condensée, d’un article pour Le Monde (« Alors, la Chine ? »), le Journal de deuil de Roland Barthes creuse une autre absence, absolue, qui n’est pas celle de l’écriture, mais celle de la mère, morte le 25 octobre 1977.
Il ne faudrait surtout pas faire entrer de force Complications de Nina Allan dans la catégorie de la seule science-fiction, quand bien même ce genre nourrit son approche du réel comme du récit.