Adieu donc, ville jadis fortunée, adieu, bel appareil de tes remparts ! Si Pallas, fille de Zeus, n’avait pas voulu ta ruine, tu serais encore debout sur tes fondements.
Euripide, Les Troyennes.

Eh bien donc, cher père, place-toi sur mon cou ; mes épaules te porteront, et cette charge ne me sera point lourde. Quoi qu’il puisse nous advenir, les dangers nous seront communs à l’un et à l’autre, et le salut aussi. Que mon petit Iule m’accompagne et que ma femme nous suive à quelque distance sans nous perdre de vue.
Virgile, Énéide.

Nous voulons dédier ces vers d’Euripide et de Virgile à tous les exilés, à tous les rescapés, des guerres, des désastres, à tous les hommes contraints de quitter leur ville, leur pays et d’émigrer ailleurs.

Je n’aime pas citer Céline, pas besoin de vous faire un dessin, mais Céline c’est aussi le Voyage, merde, c’est le Voyage quand même, et c’est c’est aussi cette phrase : « Dieu qu’ils étaient lourds » ! Je ne sais pas vous mais je crève de lourdeur, à feu petit, en ce moment, quelle pesanteur quand même, ou est la touche reset pour effacer l’année 2015 ?