Appel à Se Manifester pour la Paix (dimanche 15 octobre, Bastille, Paris)

@ Jean-Philippe Cazier

Les crimes de guerre sont insupportables pour les peuples, pour tous les peuples. Ces crimes avilissent celles et ceux qui les commettent. Ces crimes marquent à vie celles et ceux qui survivent. Ces crimes laissent des cicatrices dans le regard des témoins.

Personne n’est sauf de la violence lorsqu’elle s’abat sur les civils, personne sur Terre. Il n’y a pas d’immunité à la violence contre les civils, il n’y a pas de légitimité à tuer, pas de droit à exterminer un peuple. Nulle part, jamais. Pas pour nous.

C’est pourquoi il nous faut exiger la paix pour que tous les peuples puissent trouver justice. Nous ne pouvons souffrir davantage de crimes, davantage d’horreurs, en attendant qu’une déflagration mondiale nous anéantisse dans la guerre.

En aucune manière, il ne nous faut accepter—sauf à sombrer collectivement dans la perte de tout sentiment collectif, la perte de tout espoir de justice durable, de toute habitation humaine de la planète—la rhétorique d’une différence entre les morts civils, comme elle semble se propager en France et dans d’autres pays.

Il n’y a pas d’alternative à la paix. Aucun gouvernement ne saurait nous interdire de vouloir la paix. De nous manifester pour la paix : sur une place, sur un réseau social, dans un journal. Par toutes les formes d’expression appropriées à la nécessité vitale de la paix révolutionnaire.

La paix que nous voulons s’affranchit tout autant du colonialisme que des gouvernements autoritaires ; s’affranchit tout autant du colonialisme que des organisations qui capitalisent sur l’humiliation et la misère des peuples ; s’affranchit tout autant du colonialisme que des partis qui favorisent la guerre où qu’ils se trouvent.

Pour une Paix trans-planétaire

Rassemblement dimanche 15 octobre, 14h, place de la Bastille, Paris.

Premier.e.s signataires : Frédéric Neyrat, philosophe, Professeur à l’Université de Wisconsin-Madison (États-Unis) ; Emmanuel Moreira, La Vie manifeste ; Angélique Humbert, étudiante en philosophie à Paris 1 Sorbonne ; Amandine André, écrivaine ; Michel Surya, écrivain, philosophe, éditeur ; Anna Carlier, artiste ; Liliane Giraudon, écrivaine ; Fabiana Bartuccelli, anthropologue à l’université EPHE ; Virginie Lalucq, écrivaine ; Benjamin Fouché, écrivain ; Maya Paules, photographe ; Frédérique Guétat-Liviani, écrivaine ; Alexandre Monnin, enseignant-chercheur ; Paul Julian Quillier, musicien ; Hortense Gauthier, artiste, enseignante ; Jean-Philippe Cazier, écrivain ; Catherine Malabou, philosophe ; Nicolas Klotz, cinéaste ; Elisabeth Perceval, cinéaste ; Sophie Wahnich, historienne ; Jean-Philippe Milet, philosophe ; Etienne Balibar, philosophe ; Véronique Bergen, philosophe ; Emilie Notéris, écrivaine et enseignante ; Serge Quadruppani, auteur et traducteur ; Emmanuel Bonnet, enseignant-chercheur ; Kajiou Zakaria, plasticien ; Anne Querrien ; Gaëtane Lamarche-Vadel ; Zorka Domić, psychiatre, psychanalyste.