Aslı Erdoğan : on n’enfermera pas sa voix (9)

Asli Erdogan © Christine Marcandier

Diffuser, le plus largement, le plus fort possible, la voix de celle qu’un régime autoritaire croit pouvoir étouffer.

Mobilisons-nous, relayons la liberté.

« Il ne restait rien qui fût moi » écrit Aslı Erdoğan dans Le bâtiment de pierre.

« Qu’est-ce que je cherchais là ? Il ne restait rien qui fût moi. Rien de ce qui était en moi n’était digne de s’appeler ainsi, capable de se concrétiser face à quelqu’un d’autre, de persister tout au long d’un destin, jusqu’à la fin d’une histoire. Quand j’ouvris les yeux, je me retrouvai dans un univers pétrifié. Couleur cendre, couleur fumée, couleur cœur… Je fermai les yeux, je les rouvris, j’étais toujours au même endroit, dans la même réalité hors du monde.

Aslı Erdoğan, Le Bâtiment de pierre, traduit du turc par Jean Descat, Actes Sud, 2013 (publication en Turquie en 2009)

Ce texte a été partagé sur Terres de Femmes par Angèle Paoli

La tribune de Tieri Briet
L’appel lancé par Tieri Briet et Ricardo Montserrat Galindo

Une pétition exigeant la libération immédiate d’Aslı Erdoğan circule, vous pouvez la signer ici.

Et Diacritik vous invite à lire cet article du journal Kedistan qui rappelle combien le combat pour Aslı Erdoğan va bien au-delà de son seul nom et engage la libération d’opposants au régime détenus dans des conditions arbitraires.

Vous pouvez écrire à Asli Erdogan en prison, pour la soutenir, pour matérialiser cet intérêt international par un courrier abondant :
Sayin Asli ERDOGAN
Bakırköy Kadın Kapalı Cezaevi C 9 Koğuşu
Bakırköy İstanbul
(TURQUIE)

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