Aslı Erdoğan : on n’enfermera pas sa voix (8)

Diffuser, le plus largement, le plus fort possible, la voix de celle qu’un régime autoritaire croit pouvoir étouffer.

Mobilisons-nous, relayons la liberté.

« L’écriture est sacrée et il faut la protéger », déclare Aslı Erdoğan dans un entretien avec Mehmet Basutçu.

Asli Erdogan Le bâtiment de pierre« Parfois, pourtant, très rarement, j’entends en moi une voix qui ne semble ni émaner d’un être humain ni s’adresser aux hommes. J’entends mon sang qui se réveille, coule de mes vieilles blessures, jaillit de mes veines ouvertes… J’entends des cris qui ravivent mes plus anciennes, mes plus authentiques terreurs et je me rappelle qu’ils sont nés du désir de vivre. Mes plaies ne parlent guère, mais elles ne mentent jamais. Pourtant leurs cris affreux, incohérents, viennent se briser sur des murs infranchissables et retombent en pluie sur ce sol, devenu mensonge, que sont le visage et le verbe des hommes. Leur son s’égare dans les méandres, les recoins, les impasses d’un labyrinthe et se propage dans le vide sans rencontrer un seul cœur ».

Aslı Erdoğan, Le bâtiment de pierre, Actes Sud, traduit du turc par Jean Descat

La tribune de Tieri Briet
L’appel lancé par Tieri Briet et Ricardo Montserrat Galindo

Une pétition exigeant la libération immédiate d’Aslı Erdoğan circule, vous pouvez la signer ici.

Et Diacritik vous invite à lire cet article du journal Kedistan qui rappelle combien le combat pour Aslı Erdoğan va bien au-delà de son seul nom et engage la libération d’opposants au régime détenus dans des conditions arbitraires.

Vous pouvez écrire à Asli Erdogan en prison, pour la soutenir, pour matérialiser cet intérêt international par un courrier abondant :
Sayin Asli ERDOGAN
Bakırköy Kadın Kapalı Cezaevi C 9 Koğuşu
Bakırköy İstanbul
(TURQUIE)

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