Dans Diacritik, cette semaine, Tara Lennart nous a chanté Take my Bret away, Jérémy Sibony un Wish me Luke, tous ces titres alternatifs sous copyright Johan Faerber, le king de la punchline. Petit retour sur 7 jours chargés et une diacritique en abécédaire : Sophie Quetteville.
Cette semaine fut très deleuzienne : Jean-Philippe Cazier a lancé sa rubrique Deleuze aujourd’hui, avec deux premières signatures (Jean-Clet Martin et Juliette Mezenc).
Nous nous sommes beaucoup entretenus : avec Denis Robert, Benoît Virot, Alban Lefranc, Frank Smith, Kerry Hudson, Franck Bourgeron, on a parlé BD (Undertaker, et l’annonce de la sélection officielle du festival d’Angoulême 2016), livres (Mohicans, A y voir de plus près, Le Cri de la poupée, BBE, La Couleur de l’eau, Duras et James), cinéma (Brian de Palma, Star Wars), revues (des belges, des dessinées),
on a accueilli des signatures (Véronique Bergen, Amaury da Cunha), Fred le Chevalier a transformé nos colonnes en murs avec ses collages et Freud était en cuisine…
Pendant les vacances de Noël et la trêve des confiseurs, Diacritik reste ouvert (sauf le 25 décembre et le 1er janvier), avec deux (ou trois) éditions par jour, on annonce Manuel Candré, Lelouch, Jacques Tati, Laurent Jenny, des sauts de baleine, de la boxe, de sales caractères… Mais on vous laisse tout découvrir, au fil des jours.
… Mais on ne résiste pas à annoncer une immense surprise pour Noël, le pilote d’une émission littéraire comme vous n’osiez même pas en rêver, totalement décalée, un peu barrée, qui ouvrira peut-être à une émission mensuelle (mais on cogite et on prépare, et ce sera encore différent) : Sous les couvertures, avec Alban Lefranc en invité principal, tel que vous ne l’avez jamais vu et entendu.
Le 31 décembre, nous sacrifierons au traditionnel best of, plein d’autres surprises en préparation, évidemment.
Toute la rédaction de Diacritik souhaite une excellente fin d’année à ses dialecteurs, et d’ici là, voici Sophie Quetteville, notre suricate maison, en abécédaire :
A comme arrangements avec le réel
Lire trop nécessite que le quotidien devienne un peu fiction, donc petits arrangements avec le réel
B comme bibliothèque
Foutoir invraisemblable toujours trop petit

C comme couette / Claro
Lire sous la couette : le seul lieu valable. Claro : romancier à lire sous la couette, donc.
D comme dictionnaire
Juge de paix
E comme enluminures médiévales
Une certaine fascination pour
F comme feignasse
parce que certains jours…
G comme Hervé Guibert
La première grande baffe en littérature contemporaine française.
H comme Handschin, P.N.A.
Sept tomes de Tout l’univers, l’expérience absolue
I comme informulée
« A chacun de ses flux l’univers me rejette.
Seule comme un lieu calme.
Seule et informulée »
(Extrait du poème Attente de Nadia Tuéni)
J comme Jad Wio
On a toujours 15 ans
K comme Andrus Kiviräkh
Nounours pas fiable! En souvenir d’un étonnant voyage en Estonie.
L comme Claude Louis-Combet
Parce que Blesse, ronce noire et tous les autres, bordel !
M comme Meckert, Jean
Les Coups reste un de mes romans préférés.
N comme N/Z
Revue folle à suivre
O comme Oh !
Interjection de la curiosité et de l’étonnement permanents satisfaits
P comme Petite collection des éditions du Sonneur
Une de mes collections préférées, indispensable.
Q comme Q (tout simplement)
Divine majuscule, dure à porter.
R comme Olivia Rosenthal
Parce que, sur une île déserte, ce sont les romans d’Olivia Rosenthal que j’emmènerai.
S comme Pierre Seghers
Petite, je voyais cet homme un après-midi par an avec mes parents. Comme éditeur, il m’a fait comprendre que l’on pouvait travailler « dans le livre » sans être ni écrivain, ni poète. Il fut un modèle, un déclencheur, qu’il en soit ici remercié.
T comme Nadia Tuéni
Poétesse libanaise, dont les Œuvres complètes (éditions Dar An-Nahar, initialement publié dans Poèmes pour une histoire, Seghers, 1972) sont mon livre de chevet depuis mes 18 ans :
« Quand on est seul
Je veux dire quand on a le mal des fleurs
que l’on fait à genoux le tour de soi-même
il ne reste que deux yeux sur le mur.
Quand on est seul
comme un oiseau royal,
déjà le jour impose l’horizon.
Si l’enfant est en deuil,
ce n’est pas par hasard qu’on crucifie à l’aube.
Quand on est seul
avec la pluie dans un verre d’eau,
un bateau contre la fenêtre,
et des voyages à perte de vue,
un sourire saigne alors
sur ton visage loin comme une cicatrice.
Quand on est seul
sans maison sous la lune
ni même une odeur de chemin,
sans désert dans la main,
que faire à cet instant précis
de tous les mots qui meurent ?
U comme Universe
V comme Vie devant soi
La librairie nantaise fabuleuse dans laquelle je suis associée, pour le petit 1 % qui gratte.
X comme Xénophon
Juste pour caser que j’ai fait du grec ancien, autrefois.
Y comme Ypsilon éditeur
La maison d’édition qui publie tout Alejandra Pizarnik (entre autres) ! Livres magnifiques.
Z comme Zeugma
Nom de la greffière d’un de mes meilleurs amis. On choisit pas sa famille, mais ses amis, si !