Cette après-midi, deux tables rondes du Festival America seront animées par la Diacritik Team : American Poets, par Christine Marcandier avec Kevin Powers, Alysia Abbott, Ben Lerner, Laura Kasischke et Into The Wild, par Sophie Quetteville, avec Pete Fromm, Emily Saint John Mandel et Dan O’Brien.
On passera pudiquement sur l’opportunité ou non pour France 2 de diffuser Zero Dark Thirty le soir du quinzième anniversaire des attentats du World Trade Center pour nous intéresser à un autre monument du cinéma cocardier américain ce dimanche sur TF1 : 2012, de Roland Emmerich.
Mais qu’est-ce donc que ce livre ? À première vue, il serait plus facile de dire ce qu’il n’est pas. « Ton truc, ce n’est pas un roman » déclare d’ailleurs une fée au personnage principal, en dernière page. « À peine un hoquet de l’âme » ajoute-t-elle.
Allongés sur la table d’exécution.
Sanglés.
Les bras en croix.
Le visage tourné vers le haut.
Un micro suspendu au-dessus de la tête.
Ils le sortent de sa cage, ils le sortent pour une nouvelle séance de 96h, quatre jours, quatre nuits d’affilée, la 20e séance.
Le concept d’impuissance apprise.
La méthode d’abaissement de la fierté et de l’ego.
L’approche d’invasion de l’espace personnel.
Du 8 au 11 septembre 2016, se déroule à Vincennes le Festival America. Puisque « libraire un jour, libraire toujours », j’ai la chance d’y animer un café des libraires le samedi 10 de 18 h à 19 h, dans la salle des fêtes de l’Hôtel-de-ville, autour du thème « Into the wild », avec trois sacrés romanciers : Pete Fromm, Emily St. John Mandel et Dan O’Brien. En toute logique, voici quelques extraits de leurs livres, pour vous donner l’eau à la bouche
Ils sont six, sous un tipi du Summer Camp Spirit-in-the woods, durant l’été 1974, six, trois garçons, trois filles soit beaucoup de possibilités. Ils décident de s’appeler Les Intéressants, surnom ironique comme on peut l’être quand on est encore adolescent, soit au bord du passage à la vie adulte, quand les rêves peuvent se muer en regrets, les espoirs en désillusions et que la personnalité « épaisse et définitive » ne laisse « quasiment aucun espoir de se réinventer ».
Chloé Chaudet a réalisé, le 2 septembre 2016, un entretien avec Cloé Korman, dans le prolongement de la journée d’étude jeunes chercheurs « Écriture féminine, entre stéréotype et concept » (SELF XX-XXI) dont les actes sont consultables ici.
Deux mois jour pour jour séparent l’ouverture de la huitième édition du Festival America de Vincennes de l’élection présidentielle américaine. Sans abuser de la symbolique, rappelons que 2016 est l’année d’un double anniversaire : le 140è de la Déclaration d’indépendance des États-Unis et le 15è depuis le tristement et dramatiquement célèbre 11 septembre 2001.
Pour sa 19e édition, le Prix Wepler-Fondation La Poste propose une sélection toujours aussi exigeante et intéressante. Treize auteurs sont nommés, treize romans, dont plusieurs déjà chroniqués ou en passe de l’être dans la sélection diacritique de rentrée littéraire. Le prix sera remis le lundi 14 novembre 2016. Alors, qui pour succéder à Pierre Senges ? A suivre…
En 2010, avec Les hommes-couleurs, son premier roman, Cloé Korman explorait déjà les frontières, présent et mémoires, destins individuels et collectifs. En 2013, avec Les Saisons de Louveplaine, elle revient à ses thèmes de prédilection en les déplaçant : du Mexique à une cité imaginaire du 93 mais toujours le roman comme moyen de « porter nos regards au-delà de la clôture, notre curiosité plus loin ».
Sophie Quetteville a lu une grande partie des romans de cette rentrée, elle animera un grand nombre de tables rondes avec leurs auteurs. Elle nous livre ses choix et coups de cœur. Chaque fois, un court résumé et un extrait du texte. Aujourd’hui, Marcher droit, tourner en rond d’Emmanuel Venet, aux éditions Verdier.
Les hommes-couleurs est le premier roman de Cloé Korman, née en 1983. Autant le souligner tout de suite, « premier roman » oui, comme pour en finir avec l’étiquette — tant l’art de la fiction, du suspens, la maîtrise, le talent, le sens poétique comme politique sont époustouflants.