Le 30 novembre, c’était le 350è anniversaire de la naissance de Jonathan Swift, célèbre essayiste du 17è siècle, né en Irlande de parents anglais, et connu pour son style satirique aigu et notamment ce qui est considéré comme son chef d’œuvre, Les Voyages de Gulliver, publié en 1726, sous les aspects d’un conte qui était, en fait, une réflexion politique acide sur la société britannique, une satire décapante qui, trois siècles plus tard, n’a pas pris une ride.

Le 25 avril 1995, Umberto Eco s’adressait aux étudiants de Columbia University (New York) pour leur parler du fascisme italien au milieu duquel il avait grandi (il naquit en 1932) et plus généralement de tous les fascismes. Avec une prescience bien dans son style, il mettait en garde ces mêmes étudiants contre la montée des partis et mouvements populistes, montée qui se dessinait aux USA comme en Europe. Et de désigner ceux-ci par l’heureuse formule de « fascismes en civil ».

1 – Mots qui ne sont pas de pure race
2 – Groupe américain auteur de « We Are Young » et « Some Nights »
3 – Il ne quitte jamais sa chemise de nuit jaune
4 – Détective à la mâchoire carrée
5 – Jeu favori de la Sphinge
6 – Acteur qui vendait bien
7 – Auteur qui savait tayloriser
8 – La petite fille de Quino
9 – Auteur dont on peut retourner le nom comme une crêpe
10 – Ses feux évitent d’éblouir ceux qui arrivent en face

(Solution dans l’article)

Au début de l’année 2014, l’hebdomadaire italien L’Espresso demandait à quatorze personnalités du monde de la culture, d’écrire une lettre ouverte et idéale à leur fils pour affronter les grands thèmes de la vie. Umberto Eco écrit à son petit fils pour lui donner des conseils sur le futur. Il s’en dégage une réflexion sur la technologie, le sexe, la poésie et la mémoire.

Umberto Eco (1932-2016) est mort vendredi soir, il avait 84 ans. Le monde des lettres perd un immense théoricien des signes et du langage, dont les travaux sur le lecteur, la réception, les médias, l’esthétique, l’art de la fiction demeurent parmi les plus importants de ces dernières décennies. Il était venu tardivement au roman, avec Le Nom de la Rose, en 1980, enquête policière médiévale (et borgesienne), « livre fait de livres » et empire des signes, dont la traduction en plus de 40 langues et l’adaptation cinématographique lui valurent une renommée internationale.

Dans les dernières années de sa vie, Roland Barthes caressait le doux et infini projet, toujours repoussé jamais accompli, d’écrire un essai qu’il désirait intituler La Phrase au cœur duquel, comme il s’en explique dans son Roland Barthes par Roland Barthes, il aurait traqué, parmi ses auteurs favoris, la phrase comme une savante érotique et une patiente idéologie.