Le pogrom de Kishinev de 1903 prend, dans le cours de l’histoire mondiale, une importance particulière. Considéré comme précurseur de l’Holocauste, c’est l’événement avec lequel l’horizon du XXᵉ siècle s’assombrit, non seulement pour les territoires de l’Empire russe mais aussi pour l’Europe. Il sonne le glas de l’ancien monde, annonçant l’avènement des nationalismes totalitaristes, la destruction des juifs d’Europe et une crise de l’humanisme similaire à celle qu’avait connue le XIXᵉ siècle.
inédits littéraires
Notre croisière d’écriture se poursuit. Rappelons que quiconque peut réserver une cabine sur Pandémonium, Péan pour les morts de ce printemps et pour l’agonie du monde, et y confiner un texte comme une capsule de temps. Chacun.e est invité.e à faire toute une histoire de ce silencieux printemps. Le confinement est notre condition, le récit le seul remède.
Diacritik, partenaire de cette expérience d’écriture collective, vous propose aujourd’hui de (re)découvrir le texte de Vivianne Perelmuter.
Johner: Hey, Ripley. I heard you, like, ran into these things before ?
Ripley: That’s right.
Johner: Wow, man. So, like, what did you do?
Ripley: I died.
Diane avait envoyé un message sur Facebook : Bret Easton Ellis serait à Bruxelles le dimanche 22 septembre au soir, est-ce que j’étais là ?
Avertissement
Les datations comprises dans ce texte (notamment les dates de naissance et de mort d’Ellen Ripley, mais également de certains événements ultérieurs) sont susceptibles d’être remises en question.
Ripley: When I sleep, I dream about it. Them. Every night. All around me, in me. I used to be afraid to dream, but I’m not anymore.
Call: Why?
Ripley: Because no matter how bad the dreams get… when I wake up it’s always worse.
Neuf épisodes à ce jour, pour cette série que j’ai la chance de pouvoir développer avec l’aide enthousiaste de Johan Faerber et le concours de Diacritik, autour du personnage d’Ellen Ripley, neuf épisodes qui ont, en parallèle, suivi son évolution dans les trois premiers films de la saga — Alien, Ridley Scott (1979) ; Aliens, James Cameron (1986) ; Alien3, David Fincher (1992) — et l’ont prolongé, entre fiction et autofiction (qui est un peu ma marque de fabrique).
La poésie, comme tentative toujours recommencée à inviter chacun à doucement rejoindre le monde et à en étreindre l’atome : tel est le projet, comme une épopée mate, qui soulève les poèmes de Clément Beaulant que Diacritik vous invite à découvrir aujourd’hui.
Extraits des lettres d’Ellen Ripley
à sa fille, Amanda Ripley McLaren
Station Orbitale Gateway
(Archives 2179 & 2180)
# 2179.08.1
Ma chérie,
Il est des moments où il faut savoir se taire. Je n’ai jamais su. D’autant moins lorsque les relents d’une polémique nauséabonde viennent me chatouiller les naseaux. Les polémiques sont inventées de toutes pièces, chacun le reconnaîtra en privé. Il faut déjà du temps libre pour écrire ; il faut bien du temps à gâcher pour nourrir une polémique qui ne concerne et n’intéresse que ceux qui la nourrissent.
Ils ont traversé les années-lumière pour venir s’échouer ici, à quelques rêves de chez eux, ici, Proxima b, où la chaleur du Centaure fait bouillonner la roche maintes fois millénaire, au confluent des vents stellaires, vrillants témoins des comètes hallucinées, où l’éclat de la naine rouge fait rosir les plaines désertiques,
Pour fêter le trou noir provoqué par notre spécialiste du genre, Aurélien Barrau, avec sa tribune publiée jeudi dernier (plusieurs centaines de milliers de nouveaux lecteurs en quelques heures ou le test grandeur nature des capacités d’accueil de notre serveur, on reconnaît là le scientifique), retour sur les enjeux de notre magazine, trois ans après sa création.
raconter ce mystère, raconter le mystère, raconter le temps, raconter les âges, raconter nos histoires, les regards, les paroles, les gestes, raconter la lumière, l’eau, l’herbe, raconter la neige, raconter le silence, la nuit, raconter les jours,