Angoulême, janvier, le festival, l’hiver. Après plus de trente romans graphiques et albums dans lesquels Bastien Vivès explore les genres, les styles et les techniques, l’auteur du Goût du chlore (primé à Angoulême), revient avec un livre délicat et volontiers cryptique, Dernier week-end de janvier.
FIBD
En 2017, les organisateurs promettait un changement de paradigme afin que le FIBD et le public apprennent « ensemble à étendre [leurs] horizons de lecture ». A la veille de l’ouverture du 46e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et à la lecture de l’édito de Franck Bondoux, on serait tenté de dire que le festival de référence (ré)invente son futur avec modération : expositions, masterclass, rencontres, concours, spectacles et Grand(s) Prix, le changement annoncé se conjugue dans la continuité.
Entre le festival d’Angoulême et la polémique, c’est une vieille histoire. C’est aussi presque une fatalité : celle des manifestations publiques qui ne parviendront jamais à satisfaire tout le monde. Y a-t-il eu un festival de Cannes sans grincements de dents ? Une cérémonie des Oscars sans agacement ? Un Prix Goncourt sans remous chichiteux ? Et c’est heureux. Sans désaccord, pas de diversité. Alors, certes, l’édition 2016 du célèbre festival de la bande dessinée a cumulé les casseroles, mais est-ce une raison pour les lui faire traîner encore en 2017 ?
Cette année, je ne suis pas allé à Angoulême. Et je le regrette. Je le regrette parce que malgré une propension à la misanthropie et à l’agoraphobie qui me conduisent parfois à préférer les bulles dévorées en solo dans mon salon aux salons rassemblant des bédévores dans une bulle, le programme de cette 44e édition était au demeurant et a posteriori très alléchant.
Le Centre National de la Bande Dessinée de Bruxelles avait déjà accueilli une magnifique exposition consacrée au maître intitulée Du Spirit au roman graphique en 2014. A compter du 26 janvier prochain, la Cité internationale et le FIBD d’Angoulême rendent hommage à Will Eisner, génie de la bande dessinée américaine, dans le cadre de la 44e édition du FIBD et jusqu’au 15 octobre 2017 au musée de la bande dessinée.
Brigitte Fontaine est déroutante. Elle publie Boulevard des SMS, avec le dessinateur Alfred, recueil de maximes empreint d’une poésie résolument moderne. Sur ce Boulevard le trafic est dense, on y croise des papillons, Dieu, la langue française (« aphrodisiaque »), des femmes, des hommes, des bêtes, des cornemusiers, des mille-feuilles et même des tiroirs USB, comme un drôle d’autoportrait diffracté (même si l’image ne lui plait guère)… Brigitte Fontaine nous reçoit chez elle pour nous parler de ce drôle d’univers mais aussi de son admiration pour Bob Dylan, Prince ou Serge Gainsbourg.
Rodho est illustrateur et dessinateur de presse. Son dessin fin, travaillé et expressif et son humour à froid font merveille quand il s’agit de dézinguer l’actu la plus brûlante. En cette semaine d’ouverture du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, il porte son regard acéré sur la condition de dessinateur…
A chaque année suffit sa polémique. Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2016 n’a pas encore débuté que l’on se demande déjà quelle sera la nouvelle bronca, la prochaine querelle… On a déjà été servi :
L’annonce d’une sélection est forcément un moment intense pour qui fait partie de la liste des récipiendaires potentiels, 40 pour être précis (62 toutes compétitions confondues). Le 31 janvier prochain, on dénombrera donc pas moins de 53 déçus et 9 heureux lauréats des Fauve d’Angoulême (patrimoine, jeunesse, polar et sélection officielle).
L‘année 2016 sera prattienne où ne sera pas. Quelques mois après le retour de Corto Maltese sous la plume et les pinceaux de Juan Dias Canales et Ruben Pellejero, le Festival International de la BD d’Angoulême va consacrer une exposition à Hugo Pratt lors de sa 43ème édition en janvier prochain.
Le 43e Festival International de la Bande Dessinée n’ouvrira ses portes que le 28 janvier 2016, mais les organisateurs commencent à distiller les infos au compte-gouttes, histoire de tenir les bédéphiles en haleine.