Julien Perez : « J’aime bien la pop tordue, c’est ce que j’ai envie de produire » (Surex)

Julien Perez © Yann Stofer

Avec Surex, son troisième opus qui vient de sortir, Perez livre incontestablement son meilleur album à ce jour. Enfant de Suicide et Bashung, Surex se donne comme une épopée pop et électronique à l’élégance rare. Claviers hypnotiques, voix traitées comme instruments, mélodies implacables, Surex donne à Perez tout l’éclat et la plastique de son timbre mélancolique. Autant de raisons pour Diacritik d’aller à la rencontre du jeune chanteur qui, avec Surex, s’impose définitivement comme l’un des chanteurs les plus remarquables de la nouvelle scène musicale française.

Ma première question voudrait porter sur la genèse de votre remarquable nouvel album, Surex, sans doute votre meilleur à ce jour. Comment et dans quelles circonstances est-il né ? Qu’est-ce qui en a déclenché l’écriture ? Pouvez-vous nous en expliquer notamment le titre ? Dans « Spam », vous dites que petit vous vous rêviez Madonna : est-ce à la surexposition médiatique que Surex fait référence ?

Cet album est né d’une fausse piste. Je m’étais mis en tête de faire un album-concept autour d’une histoire d’île fréquentée par de nombreux touristes et dirigée par une junte militaire. Je ne sais pas pourquoi ça me semblait être une bonne idée sur le coup. J’ai commencé à en parler à Strip Steve avec qui je voulais composer et produire le disque et il m’a dit qu’il ne croyait pas trop à cette idée, qu’il trouvait la thématique un peu vieillotte. Au départ, ça m’a piqué dans mon orgueil. J’ai travaillé dans mon coin et j’ai écrit le morceau « Allongé sur la plage ». C’est une chanson qui parle d’un pirate qui se vide de son sang sur une plage et qui, attendant la mort, songe aux principes fallacieux qui ont guidé sa vie. J’aime beaucoup ce qu’est devenu ce morceau. Son côté chamanique, avec les contre-chants râles et les échauffourées rythmiques qui le ponctuent. Mais une fois cette chanson écrite, je me suis trouvais à sec, empêtré dans ma thématique insulaire à écrire de mauvais morceaux sur des perroquets et à tenter de mettre en place une sorte de mythologie exotique un peu bancale. J’ai fini par me résoudre à abandonner cette piste. Pour autant, « Allongé sur la plage » contenait déjà pas mal de matière pour guider l’écriture de l’album : les collages, l’utilisation de la voix comme élément rythmique, le basculement harmonique radical au milieu du morceau…

Plus fondamentalement, il y a dans cette chanson la volonté de faire cohabiter beaucoup d’influences et de références qui pourraient paraître contradictoires : Bashung, Suicide, la trance, le footwork de RP Boo, la bossa nova. En remettant les choses à plat avec Strip Steve, je me suis rendu compte que c’était ce qui allait devenir notre programme :  comment contenir en un album une abondance d’influences et de styles qui délimitent, pour nous, le territoire de la musique populaire ?

D’une certaine manière, ça peut être l’un des sens de « Surex ». Comment passer d’auditeur à compositeur ? Comment gérer un surplus d’influences, une surexposition à la musique pop ? Par quels moyens, par quels procédés faire tenir tout cela ensemble ? Mais ce titre me plaît aussi pour sa polysémie. Surexposition. Surexcitation. Surexploitation. Et puis, isolé visuellement, il évoque un nom de médicament, d’antidépresseur, de préservatif aussi. Ça pourrait également être le titre d’un roman de science-fiction, un Philip K.Dick de préférence. Enfin, il contient le même nombre de lettres que Perez et le « r » est placé au même endroit, ce qui en fait une sorte de miroir déformant, comme l’image de la pochette.

Surex est l’occasion, pour vous, d’une nouvelle collaboration avec le producteur berlinois Strip Steve qui était déjà le maître d’œuvre de Cavernes. Comment s’est concrètement déroulé le travail avec lui ? S’agissait-il pour vous de poursuivre un travail musical déjà amorcé dans Cavernes ? Comment concevez-vous Surex par rapport à Cavernes : un pas de plus vers une déconstruction de la pop ?

Strip Steve est un ami de longue date et je me sens très proche de sa sensibilité esthétique. C’est une personne avec qui je peux passer une nuit entière à écouter de la musique et à échafauder des théories esthétiques dont la pertinence varie selon ce que nous avons consommé. C’est cette profonde amitié qui m’intéresse dans le fait de collaborer avec lui. C’est très différent d’une collaboration purement professionnelle avec un producteur, aussi brillant soit-il. Le travail déborde sur la vie. Contrairement à Cavernes où il avait essentiellement un rôle d’arrangeur et de producteur, j’ai voulu l’impliquer davantage sur cet album, dès le début de la composition. Nous avons laissé les choses prendre forme en se donnant le temps : en discutant beaucoup tout d’abord, on a tous les deux une tendance logorrhéique quand il s’agit de musique, puis en s’envoyant des bribes de mélodies sur messenger, parfois de simples notes enregistrées sur téléphone à partir desquelles l’autre réagissait en renvoyant quelque chose, nous nous sommes vu à Paris et à Berlin dans nos studios respectifs pour de longues séances d’improvisation… On s’est laissé dériver comme ça pendant plusieurs mois, en expérimentant, en jouant, en cherchant la couleur de l’album. C’est quelque chose qu’on ne peut faire qu’avec un ami. Et j’aime beaucoup cette façon de procéder. Avant, je faisais les choses de manière plus classique : je produisais des démos puis j’allais dans un studio professionnel pour finaliser les morceaux. En faisant ainsi, on ne peut pas prendre le temps de vraiment tenter des choses parce que les séances sont chères et finalement on s’auto-formate en allant vers ce qui marche à coup sûr. Le home studio et l’amitié, ce sont les deux ingrédients qui permettent une errance vertueuse.

Je ne sais pas si Surex est un pas de plus vers la déconstruction de la pop. D’une certaine manière, il est plus pop que Cavernes, dans le sens où il contient davantage d’harmonies, de chant à proprement parlé, les textes sont à mon avis plus accessibles. Je dirais qu’il est tordu d’une autre manière. J’aime bien la pop tordue, c’est ce que j’ai envie de produire. Partir de canons esthétiques, de choses que l’auditeur peut identifier facilement, rattacher à des références largement partagée, puis insuffler à cette matière première une bizarrerie, une inquiétante familiarité. Cavernes était un album que j’ai fait en réaction à mon premier disque. Je voulais sortir d’une pop un peu trop sage à mon goût, et j’y ai mis toute l’âpreté qui me semblait manquer à Saltos. Sa composition fut assez pénible et douloureuse. Surex est à mon avis plus serein, même si les thèmes abordés sont sombres. C’est un album que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire et j’espère qu’on ressent cette dimension ludique à l’écoute. Strip Steve et moi avions comme ambition de faire quelque chose d’audacieux et d’excitant et cela implique de jouer avec les formats et les registres, d’opérer des ruptures, de créer des événements déstabilisants, mais c’est le propre, à mon sens, de la musique pop, en tout cas de celle qui m’intéresse.  Cette manière d’être à la fois dans le cadre et en dehors du cadre, d’être sur le fil entre l’expérimentation et l’évidence, c’est ce qu’ont en commun les chansons des Beatles, de Laurie Anderson et de Kanye West par exemple.

Au-delà du travail avec Strip Steve, vous poursuivez dans Surex un travail d’interrogation sur la chanson amorcé dès votre premier album, Saltos. Dans « Z », un des points culminants de Surex, vous clamez : « Libérez-moi, libérez-moi de moi ! » avant d’enjoindre chacun à se libérer de soi-même. Ne peut-on finalement pas voir dans cette chanson l’art poétique même de l’ensemble de Surex : une manière de libération musicale, certaines chansons s’affranchissant du cadre traditionnel pop, de son canevas mélodique ?

Harmoniquement, Surex est un album de pop assez classique. Il y a peu de dissonances, je garde l’idée d’une pop dodécaphonique sous le coude, mais ce n’est pas pour tout de suite ! En revanche, il y a effectivement la volonté de s’affranchir de la structure classique de la chanson organisée en couplets, refrains, pont, ou plus précisément, de faire cohabiter cette structure classique que l’on reproduit sur certains titres (« Ticket », « Animaux ») avec des structures plus libres, répétitives et minimalistes comme sur « El Sueno » ou « Feu » ou très alambiquées et métamorphiques comme sur « École », « Sable rouge » ou « Du Lait dans les yeux ». C’est croire en l’idée qu’une chanson peut revêtir de très nombreuses formes et qu’écrire un album de pop revient à agencer une collection de formes hétérogènes. C’est du commissariat d’exposition en quelque sorte.

Surex s’offre aussi sans doute comme votre album le plus sombre, aux textes les plus violents et à l’indéniable puissance poétique. Qu’on prenne par exemple l’extraordinaire « Acier » ou l’intrigante « Sable rouge » où se dresse un décor post-apocalytique, presque du Volodine, une pop post-nucléaire : une manière de post-pop aux accents mélancoliques.
Ma question sera double : comment travaillez-vous vos textes d’évidence ciselés ? Vous identifiez-vous d’une quelconque manière à cette tradition de la chanson française qui fait du texte chanté un poème ? Si enfin musicalement, par exemple dans une chanson comme « Du lait dans les yeux », votre musique procède par ruptures et collages, diriez-vous qu’il en est de même dans vos textes ?

Je n’ai jamais été un très grand fan des chansons-poèmes, à quelques exceptions près, et je trouve que les mises en musique de poèmes sont rarement des réussites. A mon sens, le propre d’un bon texte de chanson c’est de ne pas pouvoir fonctionner sans la musique qui l’accompagne. La musique instrumentale possède un très grand pouvoir d’évocation, chaque auditeur peut identifier à partir de quelques accords le climat de la chanson qu’il écoute, l’état d’âme auquel elle renvoie. Par conséquent, un texte qui est simplement plaqué sur la musique peut rapidement devenir redondant. Il y a, je crois, un véritable travail de tissage à opérer entre le texte et la musique, qu’ils paraissent parfois comme cousus l’un à l’autre, totalement complémentaires, qu’à d’autres moments des dissonances émergent entre l’émotion provoquée par la musique et le sens du texte, que s’alternent des passages où le texte est au premier plan et des passages où l’instrumentation prend en charge la narration, etc. En général, les premières versions de mes textes sont toujours trop bavardes. J’ai besoin de les écharper pour que le texte ne puisse plus se suffire à lui-même. Il faut que le sens ne puisse jaillir qu’au contact de la musique.

Et il y a aussi effectivement cette question du collage qui permet de produire de l’événement. On en beaucoup fait sur cet album avec Strip Steve, des collages musicaux et des collages textuels. On peut toujours essayer d’écrire d’une traite un texte ou une mélodie avec la volonté d’y faire advenir des ruptures, des retournements, mais le collage est une méthode de travail qui me paraît beaucoup plus efficace et excitante. Il permet des bifurcations que l’esprit peut difficilement concevoir et anticiper. C’est un outil fabuleux qui donne le pouvoir de devenir étranger à soi-même.

Julien Perez © Yann Stofer

Au-delà du travail sur les textes, Surex se donne comme un album de la voix, du traitement électronique et plastique de la voix. Son travail y est très grand, la voix partant dans des boucles, des découpages, des éléments de liaison, de déliaisons, des éruptions de cris ou inversement des chants extrêmement harmonieux comme si la voix y était traitée comme un instrument à part entière, retraitée depuis une rare inventivité comme dans « El Sueno » notamment. Teniez-vous particulièrement à faire de Surex un album de la voix ?

Concernant ce travail sur la voix, je dois beaucoup à Strip Steve. Lorsque nous avons commencé à discuter de l’album, il m’a encouragé à chanter de manière différente en me montrant que j’étais pris dans des réflexes et des habitudes de chant qui restreignaient mon inventivité. C’était frappant de réaliser cela, qu’au fil des projets musicaux ma manière de chanter s’était pour ainsi dire figée dans une voix grave et gutturale un peu traînante à la coloration 80’s. Je m’étais convaincu que c’était ma manière de chanter naturelle, que cela avait à voir avec mon identité, alors que j’avais construit cela en calquant mon chant sur des choses qui m’avaient beaucoup influencé dans ma jeunesse. Je me suis donc rendu compte que je pouvais chanter d’une voix claire, aller chercher des octaves plus élevées ou encore chanter de manière beaucoup plus rythmique. Cela a complètement redéfini le champ des possibles et m’a conduit à expérimenter davantage avec cet outil. J’ai réalisé que la divagation, l’altération de conscience, la métamorphose étaient des thèmes récurrents dans mes textes mais que je n’avais jamais réellement travaillé à les traduire dans mon chant que ce soit par l’interprétation ou le traitement sonore. C’était très excitant de découvrir cela et j’espère que cet enthousiasme  est communicatif à l’écoute du disque.

Ce qui frappe également dans Surex, c’est combien plus encore que dans vos précédents albums votre album est intégralement un album de claviers, comme si DAF avait produit Christophe, Grauzone Daniel Darc ou Depeche Mode Alain Bashung. Boîte à rythmes, synthés, piano qui sont tous sauf des clins d’œil mais comme une musique post-électronique et post-industrielle. Pourquoi ne pas avoir usé sur cet album de guitares alors qu’on sait par exemple, comme avec Puro Instinct, Strip Steve a pu le faire ? Pourtant vous définiriez-vous comme un chanteur uniquement électronique ?

Strip Steve et moi partageons le sentiment que la guitare est un instrument qui ne sied pas à l’époque que nous vivons. J’aurais du mal à l’argumenter, d’autant que j’écoute toujours beaucoup de musique à guitare des décennies précédentes : krautrock, folk, bossa nova, post-punk. Mais je n’arrive pas à envisager d’en mettre dans mes chansons. C’est vraiment cet instrument qui me pose problème, et pas tellement les sonorités acoustiques car a il y a du piano, de la flute et des percussions dans Surex.

Il est vrai également que le clavier est mon instrument de composition, celui avec lequel je me sens le plus à l’aise, ce qui explique la prédominance des synthétiseurs et des pianos dans ma musique. J’aime aussi l’idée de produire de la musique qui ne nécessite quasiment pas de prise de son avec micro. Il y a quelque chose de fascinant dans des logiciels comme Live Ableton qui permettent de composer une symphonie avec un ordinateur et un casque le temps d’un trajet en train.

« Où suis-je dans ce monde ? » vous interrogez-vous dans votre très belle chanson Amigo, une question qui paraît doublement résonner. De fait, comment, tout d’abord, justement vous envisagez-vous dans le paysage de la jeune chanson française, actuellement en profonde mutation et en renaissance comme permanente ? On sait que vous avez récemment repris « Paradis » de Booba mais de quelles chanteuses et chanteurs vous sentez-vous proche musicalement ?
Plus largement, faut-il voir et lire dans Surex un album très sombre un constat sur notre monde actuel : lui donneriez-vous une coloration politique ?

Je trouve qu’il y a plein de choses intéressantes dans la chanson française effectivement : Julien Gasc, Mathilde Fernandez, Johan Papaconstantino, Jardin, Ok Lou… Et puis le Rap évidemment, qui est la musique populaire de l’époque, celle qui fédère le plus grand nombre et dont l’influence infuse tous les autres champs musicaux.

Concernant, la coloration politique de Surex, je dirais que c’est effectivement un album qui se laisse volontairement pénétrer par son environnement, davantage que les précédents qui étaient plus introspectifs. La superposition des crises sociales, économiques, politiques, écologiques ne laisse pas vraiment le choix et ‘il est difficile de ne pas sentir que les êtres et les choses sont intimement liés et imbriqués. Les temps sont durs pour le solipsisme. Je dirais que la question politique, la question de l’inquiétude vis à vis de ce qui est en partage, de ce qui va constituer notre futur commun, constitue en quelque sorte le décor de Surex. L’art et l’engagement politique sont pour moi des choses bien différentes, qui ont leurs temporalités propres, mais je pense qu’il existe des ponts. A commencer par le fait qu’en tant qu’auditeur, lecteur ou spectateur, les œuvres qui me marquent le plus sont celles qui déclenchent quelque chose en moi et connectent mon imaginaire à ma puissance d’agir.

Julien Perez © Yann Stofer

Enfin ma dernière question serait la suivante : A l’instar d’Etienne Daho d’une certaine manière, votre musique se donne et s’accomplit comme une quête plastique d’une rare intensité, aussi bien musicale que visuelle. Qu’on considère ainsi vos dernières vidéos, « Animaux » et « El Sueno » qui, chacune, réécrivent des films comme Blade Runner ou le Dracula de Coppola. On se souvient également de votre très bel album Un album de collections qui s’inspirait d’œuvres du Frac Île-de-France et plus proche de nous encore, votre étroite collaboration avec Dominique Gonzalez-Foerster qui apparaît dans certaines de vos vidéos comme « Animaux » notamment.
En quoi, selon vous, Surex et votre musique plus généralement, s’affirment comme une aventure plastique ? Est-ce la définition même de la pop selon vous ?

La musique pop n’a jamais été aussi visuelle qu’aujourd’hui. Tout le monde écoute de la musique sur Youtube. Les musiciens communiquent sur les réseaux sociaux qui demandent une présence constante pour ne pas disparaître des radars, ce qui implique de produire beaucoup d’images. C’est un état de fait. J’essaye de faire de cette contrainte une force. Par exemple, après avoir fait le constat que j’étais plutôt nul pour documenter ma vie quotidienne, j’ai demandé à l’artiste plasticien Aldéric Trével de produire des animations 3D pour promouvoir la sortie de Surex sur les réseaux sociaux. Il a eu cette idée de me scanner pour créer mon avatar et de réaliser une série d’animations mettant en scène cet avatar dans des situations quotidiennes aboutissant à des formes délirantes. Je suis très heureux de cette collaboration qui s’appuie sur la nécessité de créer des contenus promotionnels pour prolonger le sens de l’album et lui donner de la densité.

Par ailleurs, une grande partie de mon inspiration en tant qu’auteur-compositeur vient du cinéma, des bandes-originales et du design sonore, mais aussi du montage et des cadres qui influencent ma manière de produire. Il m’importe vraiment de collaborer avec des artistes visuels qui parviennent à faire apparaître ce lien dans mes clips, ce qu’à mon avis ont brillamment réussi à faire Hugo Lopez pour « Animaux » et Alexis Langlois pour « El Sueno ». De manière générale, je tiens à ce que ma pratique musicale rencontre d’autres médiums artistiques, et mes collaborations avec des artistes contemporains comme Dominique Gonzalez-Foerster, Sâadane Afif, Ange Leccia ou encore Flora Moscovici sont des terrains d’expérimentations qui me permettent de faire des découvertes que je ré-injecte dans mes albums pop. Ce va-et-vient est essentiel pour moi.

Perez, Surex, étoile distante – differ-ant, 2020. Disponible sur toutes les plateformes de téléchargement. Édition physique disponible également.