Extrait de How will i rest in peace if i’m buried by a highway?, premier EP du jeune musicien américain, plastic door// en est à la fois un juste résumé et seulement une facette.
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Ghosteen, le nouvel album de Nick Cave and The Bad Seeds, est un disque d’amour et de mort. « Ghosteen » est un fantôme teenager, un fantôme adolescent. Le disque est rempli d’amour pour ce ghosteen, comme il est une œuvre funèbre tout entière habitée par la mort de l’adolescent, par la douleur et l’écroulement du monde qui s’imposent du fait de cette mort.
Les Sleaford Mods étaient à Strasbourg le 28 septembre, ils sont à Paris ce mardi 1er octobre à La Cigale. Leur dernier album, Eton Alive, est beau comme la rencontre électronique de Suicide et de Prince autour d’une table de mixage.
Les Queen Zee & The Sasstones ne sont pas du genre à être sensibles aux injonctions de Palmade (émoji doigt d’honneur) à la discrétion et au « placard ». Ce serait plutôt l’inverse : être le plus visibles, faire le plus de bruit, laisser déborder l’énergie qui anime ce que l’on est et ce que l’on veut être. De fait, queerness et décibels électriques débordent de tous les titres qui composent le premier album des Queen Zee, adoubé par Iggy Pop lui-même (émoji orgasme).
Après un premier album surprenant et plus que convaincant, les Psychotic Monks proposent aujourd’hui Private Meaning First, un second opus tout aussi surprenant et très réussi. Les quatre musiciens sont d’abord préoccupés de leur art et s’y engagent ici avec plus de radicalité encore. Tout y est plus resserré, incisif, tranché, en quelque sorte brut, pour un album qui affirme sans concession sa singularité et ses partis pris.
Extrait de Star, le premier album d’AH-MER-AH-SU, « Perfect » pourrait en être le résumé. Dans Star, les mélodies électroniques sont au service de textes exposant des expériences de soi et du monde dans lesquelles des subjectivités se disent, se heurtent au monde mais aussi à soi-même, s’efforcent de s’inventer en essayant d’inventer un monde dans lequel exister. Star serait une sorte de journal intime mais à plusieurs, tant le disque est traversé par une parole personnelle en même temps que collective.
Avec American Fag, le groupe new yorkais Uni pourrait rejouer une version du Walk on The Wild Side de Lou Reed. Sauf que dans American Fag le son tend vers la pop psychédélique et qu’il n’est question que d’un seul personnage central : un jeune queer quitte sa petite ville pour New York et ses possibles où il devient autre que son destin social.
Confusions est extrait du prochain album des Psychotic Monks, dont la sortie est annoncée pour le 29 mars. Après un premier album très réussi et une série de concerts qui ont suscité de nombreux enthousiasmes en France et à l’étranger, The Psychotic Monks apparaît aujourd’hui comme un groupe dont on attend les productions. Confusions confirme que cette attente n’est pas infondée.
L’artiste américaine Lizzo produit une musique particulièrement inventive et percutante.
Avec My Sex, Brooke Candy propose le concentré d’un manifeste queer. Au son d’un rap industriel, Brooke Candy et ses invité.e.s – Mykki Blanco, MNDR, Pussy Riot – égrènent des propositions pouvant paraître paradoxales et définissant de nouvelles (non)identités, de nouveaux modes du corps et de la relation, de nouvelles figures de la sexualité.
She, le dernier album de Muthoni Drummer Queen, tourne, comme son titre l’indique, autour de la figure féminine. La chanteuse, parolière et musicienne kenyane y développe plusieurs approches de la condition féminine mais toujours en rapport avec le politique et le social. Ses textes sont à la fois critiques et visent à l’empowerment.
Extrait de l’album You Will Not Die, de Nakhane, « Clairvoyant » est placé sous le signe du rêve et de l’image.
Extrait de l’album Joy as an Act of Resistance, du groupe de punk-rock anglais IDLES, « Samaritans » attaque la masculinité par définition toxique, violente, aliénante.