Au programme d’Into the Groove, saison 1, épisode 11 : du schizo, du R&B, des covers et reworks avec Laure Briard, Yuna et Véronique Vincent & Aksak Maboul (et Flavien Berger).
Auteur : Arnaud Rakoon
Afin d’éclairer sur l’actuel bras de fer entre les radios privées et le gouvernement, j’invite tout à le monde à (ré)écouter l’instant M du 13 juin 2016, l’émission média de France Inter, animée par Sonia Devillers. En effet depuis 22 ans, ces diffuseurs sont tenus de respecter un quota de 40 % de chansons françaises dans l’ensemble de leur programmation. Seulement voilà, seulement 10 chansons, oui 10, représentent à elles seules 70% de cette sélection. Et parmi ces 10 titres, on retrouve parfois le même interprète. Résultat, seuls Maître Gims, Louane, Soprano et consorts bénéficient d’une exposition leur permettant d’accéder mécaniquement aux meilleures ventes et aux Victoires (Universal) de la musique.
No Death, Toi et Moi et In Between, de quoi ne pas rester Sage mais au Paradis, avec ce numéro 4 d’Into the groove.
On peut s’interroger sur ce qui a pu pousser l’académie à récompenser, par l’Oscar du meilleur documentaire, Amy, portrait d’une des premières icônes des années 2000, face à des films aux sujets moins egocentrés tels que les massacres en Indonésie en 1965, l’Ukraine, ou les cartels de drogue au Mexique. Ne pouvant moi-même pas comparer avec les autres réalisations nominées, faute de les avoir vues, je vais tout de même essayer d’avancer une théorie sur les raisons de cette victoire.

Rihanna : Work
Work Work Work Work Work Work. Non, le dernier morceau de Rihanna n’est pas un plaidoyer en faveur de la réforme du code de travail mais plutôt la tentative de la chanteuse, au travers de l’album ANTI dont il s’agit du premier extrait, d’obtenir la reconnaissance artistique qui lui manque tant.
Ils sont nombreux à prétendre à la reprise du flambeau des chanteurs dandies, ces mélodistes nouveaux romantiques. En attendant leurs prochains disques (sous des formes différentes : Pérez actuellement, Séverin début février, Alex Beaupain en mars, Lafayette pour bientôt), on peut replonger dans l’œuvre d’un des plus fameux d’entre eux, toujours en exercice, via une nouvelle compilation qui vient tout juste de paraitre, nommée sobrement et de manière éponyme Le Meilleur d’Alain Chamfort.
Depuis 1980, la qualité des signatures du label anglais 4AD ne s’est jamais démentie — ou bien leurs rares égarements nous ont échappés. Ceux qui ont porté les Cocteau Twins ou Dead Can Dance ont aujourd’hui un éventail d’artistes aux univers disparates mais élégants et exigeants, sans être inaccessibles.
Il y a des secrets qui ne sauraient rester dans l’ombre. Il faut que celui-ci vous soit révélé aux oreilles.
Mais avant toute chose, je dois vous prévenir. Toute écoute de ce Secret In the Dark peut provoquer chez l’auditeur les effets secondaires suivants : addiction, mouvements incontrôlés du bassin et des membres, en rythme, et j’en passe.
« Les multiples transgressions des baby-boomers auront suscité entre 1960 et 1980, l’indignation, la peur, la répression, la réflexion. L’efflorescence des branchés n’engendra chez leurs contemporains qu’un indicible malaise, voire un profond mépris.