Sous-titrée « L’invention du langage », l’exposition qui vient de s’ouvrir au Musée du Luxembourg dit quarante ans d’amitié entre deux géants, Gertrude Stein (1874-1946) et Pablo Picasso (1881-1973).
Picasso
Même ceux qui ignorent à peu près tout de la guerre d’Espagne connaissent ce nom, « Guernica ». Il est un exemple, peut-être unique, des effets d’illustration que l’art peut provoquer de l’Histoire en train de se vivre et du dépassement de l’événement qu’il opère.
Eroica s’inspire de la vie de Jean-Michel Basquiat, et pourtant on aurait tort d’y lire simplement la narration d’une vie d’artiste.
Panama Papers, peinture, télévision, contestation. C’est la revue de presse du chutier.
Comment parler de ces fabuleux Feuillets de la Minotaure sans les enfermer dans une définition qui ne pourrait que porter atteinte à leur complexité et à leur sincérité ? Ce recueil d’Angèle Paoli offre à qui ne craint pas de s’engager dans ses méandres de fougue sensuelle et d’érudition (un régal pour qui est épris de mythologie et surtout de mythes déconstruits) les textes d’une poète intègre, rebelle et tendre, pour qui l’écriture (« au centre ») semble être un acte organique, passionné, ancré dans la chair (« matricielle »). En s’identifiant au Minotaure, et en le réinterprétant en femme, Paoli sonde le labyrinthe viscéral et ténébreux de l’écriture, « du côté du souterrain, de l’aveugle, du noir, du tâtonnement, des boyaux, qui sont autant de formes du dedans, comme l’utérus maternel, à la fois honni et aimé, définitivement hors de portée ».
L’Art et Le Chat fait partie de ces livres qu’on aurait voulu défendre, qu’on aurait aimé aimer…