Selon la formule de Clémenceau, on savait déjà la guerre être une chose trop grave pour être confiée à des militaires. Quid de la politique, des décisions ministérielles ou présidentielles ? Confiée à un scénariste de la trempe de Charly Delwart, la politique devient, dans Sous contrôle (sur Arte le jeudi 5 octobre à 20h55), un spectacle absurde, au long de six épisodes sur lesquels souffle un vent d’irrévérence, d’ironie bienvenue et de second degré permanent.

Pour le cas très probable où je mourrais un jour, j’ai décidé qu’il fallait que je réfléchisse très sérieusement à mes obsèques futures de sorte que ceux qui me survivraient n’aient pas à se préoccuper de ce qu’il faut bien appeler une corvée dont on se passerait bien, un pensum très comparable à la descente hebdomadaire en chaussons dans le local à poubelles ou au remplissage annuel de la déclaration d’impôt en ligne quelques minutes avant la date limite.

La tradition est bien ancrée depuis ses premières apparitions sur le service public, le visionnage du VU de l’année est devenu un passage sinon obligé, du moins un rendez-vous qui permet de se remémorer les faits, les images, les sons, les petites phrases et les grands discours qui ont jalonné une année de télévision, marqué les esprits (ou pas), imprimé (ou non) les rétines des téléspectateurs, du premier au dernier jour de 2022.

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Troisième volet : Nikola Tesla.

« Aucun livre de ne sera jamais à la hauteur du vrai jeu de pouvoir »

Comment ne pas penser à Amadeus de Milos Forman — film inspiré de la pièce de Peter Schaffer, elle même inspirée d’une pièce en un acte d’Alexandre Pouchkine —, avec Vadim Baranov en Salieri et le narrateur du Mage du Kremlin intronisé confesseur nocturne ? Vadim Baranov est une invention, un personnage de fiction possédant néanmoins de nombreuses ressemblances avec Vladislav Sourkov, ex-éminence grise de Vladimir Poutine. Mais de magie il n’est nullement question dans le livre de Giuliano da Empoli. À moins de considérer que manipulation des masses, déstabilisation et coups de force sont les « trucs » des illusionnistes, des spin doctors et des dictateurs qu’ils conseillent.

Existe-t-il des dystopies heureuses ? Est-ce que nos smartphones et nos tablettes rêvent de baisers électroniques ? Peter Chômeur va-t-il pouvoir se faire rembourser un achat qu’il n’a pas fait ? Des questions auxquelles Marc-Uwe Kling répond (ou presque) dans Quality Land, roman d’anticipation (ou presque) qui pointe l’emprise du tout numérique et de la soumission volontaire à l’intelligence artificielle. Toute ressemblance avec un monde en passe d’exister ne serait pas forcément une coïncidence…

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. Deuxième volet : le Lourdistan.

Les Ténèbres et la nuit, titre du nouveau roman de Michael Connelly, c’est l’univers de Renée Ballard, inspectrice au LAPD, qui patrouille tous les soirs, en solitaire ou avec une équipière imposée davantage motivée par ses prochaines vacances que par l’enquête en cours et encore moins préoccupée par le sort des victimes des « Hommes de Minuit ».

En ces temps de réécriture(s) permanente(s) de l’histoire, à l’ère des fake-news, de la post-vérité et des exubérances érigées en nouvelle doxa bolloréenne, il convient de remettre sinon l’église 2.0 au milieu du village numérique du moins un peu de fantaisie dans le morose. Fort de son savoir d’autodidacte diplômé, Boris-Hubert Loyer vous propose un petit précis d’histoire-géo pour les pas trop nuls qui sauront séparer le vrai grain du faux livresque. En ouverture de cette nouvelle rubrique qui ne fera pas date : Joseph-Edgar Davout.

Comment finir une histoire ? Comment ne pas verser dans la facilité de clore un cycle à la manière d’un show-runner peu inspiré ? La réponse à l’épineuse question du devenir d’une héroïne emblématique nous est donnée par Jacques Tardi avec Le Bébé des Buttes-Chaumont, ultime épisode des aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec.

Le 27 janvier 2009, pour son édition « Papiers à bulles » sur Mediapart, Dominique Bry interviewait Jean Teulé qui publiait alors Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps dont il signait le scénario, avec Florence Cestac au dessin, album centré sur l’histoire du dessinateur Charlie Schlingo. En hommage au dessinateur et auteur, dont on a appris le décès aujourd’hui, à l’âge de 69 ans, nous republions cet entretien.