L’engouement pour ou contre les romans de Bret Easton Ellis m’est resté étranger. En furetant dans mes étagères, je suis retombé sur Les lois de l’attraction, en poche. Date d’achat : 24/5/1995. Je n’étais pas pressé. J’ai dû par la suite emprunter American psycho, et Lunar park ou Suites impériales, je ne sais plus, en médiathèque. Pourquoi s’encombrer de livres dont j’avais plus ou moins décrété par avance qu’ils me déplairaient ? Le matraquage branché avait peut-être agi sur moi a contrario : l’atmosphère de soufre pasteurisé-marketé qui entourait l’auteur nourrissant mon scepticisme,  il me fallait étayer ma réticence, au moins jeter un œil sur les pièces à conviction.

White de Bret Easton Ellis est désormais disponible en poche chez 10/18. White est un essai ou plutôt un laboratoire, le commentaire de son œuvre comme de son époque rongée par un politiquement correct devenu une forme de totalitarisme. Bien-pensance, puritanisme, instrumentalisation idéologique de l’art, tout passe au white spirit de BEE.

Il était attendu en librairie depuis 9 ans : Bret Easton Ellis publie White, un essai ou plutôt un laboratoire, le commentaire de son œuvre comme de son époque rongée par un politiquement correct devenu une forme de totalitarisme. Bien-pensance, puritanisme, instrumentalisation idéologique de l’art, tout passe au white spirit de BEE.

La « laitance d’alose » est l’un des motifs obsédants d’American Psycho, goûté au Rafaeli’s, au Savoy, au DuPlex, « le nouveau restaurant de
Tony McManus, à Tribeca », ou comme ici au Bacardia où Pat Bateman emmène dîner Patricia, scène dans laquelle les marques de vêtements le disputent aux énoncés gastronomiques, où le lieu où l’on mange est bien plus important que ce que l’on mange :