En prélude au 27e Salon de la Revue qui se tiendra le 11 et 12 novembre, Diacritik, partenaire de l’événement, est allé à la rencontre de jeunes revues qui y seront présentes et qui, aussi vives que puissantes, renouvellent en profondeur le paysage littéraire, soit dix entretiens, à raison de deux par jour toute la semaine, en attendant de vous retrouver de vendredi à dimanche prochain à la Halle des Blancs-Manteaux.
Aujourd’hui, en ouverture de cette série, entretien avec l’équipe de la splendide revue La Mer gelée.

Depuis son premier numéro, la revue Le Chant du monstre poursuit des principes esthétiques comme littéraires, les incarne numéro après numéro, ne cédant rien aux impulsions de départ, n’opérant une mue que pour mieux poursuivre le credo de départ : abolir les « frontières » et « lisières » entre la littérature (dans tous ses genres, roman, poésie, théâtre) et le dessin, accompagner ceux qui risquent et tentent dans le champ du contemporain, faire montre de curiosité comme d’exigence, être un laboratoire et un espace ouvert.

2015 est l’année de tous les paris pour Benoît Virot : une rentrée attilesque plus large, la poursuite des projets d’intégrale, la rencontre du Général Instin, et sans doute, un rapport autre à l’édition, à rebours de ses expériences antérieures.
Suite de l’entretien avec le caméléon de l’édition, « grand timonier » du Nouvel Attila, qui nous présente son équipe, les livres de cette année, les projets à venir, et parle, avant tout, du plaisir de voir ce laboratoire se construire, jour après jour, livre après livre et du mode de transmission d’un virus du texte, du livre, de l’édition.

Troisième métamorphose (ou incarnation) attilesque, l’aventure ouverte en 2014 avec une nouvelle maison d’édition, le Nouvel Attila et un catalogue déjà impressionnant, en littérature française comme étrangère, romans graphiques et autres varia et plusieurs collections (Incipit, Calques, Othello, etc.) qui témoignent d’une curiosité sans borne ou frontières de genre. Pour ce second volet de notre grand entretien (et cette troisième incarnation), Benoît Virot revient pour Diacritik sur l’année 2014, celle de la création et mise en orbite du Nouvel Attila.

Benoît Virot est éditeur. Mais cette phrase est un leurre. Peut-être faudrait-il dire que Benoît Virot est un caméléon, un touche à tout, un fondu du livre, capable, quand vous le rencontrez, de vous parler, avec la même passion communicative d’un livre qu’il vient de publier, d’un roman paru chez un confrère ou d’un auteur du passé considéré comme mineur et injustement oublié qu’il voudrait que l’histoire littéraire réhabilite.