Mais que se passe-t-il à la direction des programmes de Canal Plus ? Après Dix pour cent sur France 2, une seconde série initialement proposée à la chaîne cryptée (et par conséquent refusée) débarque ce soir sur un écran concurrent : Au service de la France.

Avant même sa diffusion, la presse est dithyrambique. Du Figaro à L’Obs en passant par Télérama et Les Inrocks, Au service de la France bénéficie de critiques pour le moins avantageuses. Dans un format sitcom (plutôt inédit en France), la série d’espionnage d’Arte propose une plongée comique dans la France des années 60. Un The Brink à la française ?

Et comment vous appelez un pays qui a comme président un militaire avec les pleins pouvoirs, une police secrète, une seule chaîne de télévision et dont toute l’information est contrôlée par l’État ?
– J’appelle ça la France, mademoiselle. Et pas n’importe laquelle ; la France du général de Gaulle.
OSS 117

Le parallèle avec l’univers d’OSS 117 de Michel Hazanivicius est facile, mais quand on sait que Jean-François Halin (ex-auteur des Guignols et scénariste des deux films avec Jean Dujardin) est à l’origine du projet et qu’il s’est adjoint Claire Lemaréchal et Jean-André Yerlès (Fais pas ci, fais pas ça), on peut raisonnablement penser que l’écriture sera enlevée et mordante. Ce que laissent déjà entrevoir la bande-annonce et les quatre premiers épisodes en ligne sur Arte TV.

Mise en scène par Alexandre Courtès (réalisateur de clips pour Phénix, Noir Désir, U2 et au cinéma avec Les Infidèles), la série promet une ambiance sixties glamour, « réaliste et élégante ». Sur le papier, « c’est bath » (comme dirait Hubert Bonnisseur).

D’ores et déjà alléchant, le programme est annoncé comme irrévérencieux, (ultra) référentiel (Mad Men, James Bond, Le grand blond avec une chaussure noire…) et « jubilatoire ». Le comité de visionnage de Diacritik vous en dira plus très prochainement.

Au service de la France, saison 1, le jeudi 29 octobre à 20h50 sur Arte.