Diacritik a fêté hier ses trois années d’existence. Parmi les signatures dont notre journal s’honore, celle de Jacques Dubois, sociologue et critique littéraire, spécialiste de Simenon, des romanciers du réel, de Proust et tant d’autres.
Comment mieux fêter ce troisième anniversaire qu’à travers un entretien avec lui, compagnon de la première heure de ce journal, défenseur d’une critique amoureuse et engagée ? L’une des phrases que Jacques Dubois prononce au cours de notre conversation pourrait d’ailleurs être le sous-titre de Diacritik : « Pour réconcilier le monde avec lui-même, il faut beaucoup s’en moquer ».

Prenez trois personnages, Moshe, Nana et Anjali. Un garçon, deux filles, trois possibilités. Celle du « ménage à trois » en particulier. C’est la trame, éculée (volontairement, essentiellement éculée), de Politique, le premier roman d’Adam Thirlwell, écrivain anglais, né à Londres en 1978, classé dans la liste des vingt meilleurs jeunes romanciers britanniques par la prestigieuse revue Granta, en 2003, pour ce livre.

Hédi Kaddour vient de publier un « roman-monde », Les Prépondérants, chez Gallimard. Il est un auteur rare, de ceux qui laissent infuser les textes en eux, et offrent à leurs lecteurs de petites merveilles ciselées, éminemment politiques sous le souffle de l’aventure et du romanesque. Dans son dernier roman, entre autres livres en filigrane, nombre d’échos à l’univers romanesque et journalistique de Stendhal, des Marginalia au Rouge et le Noir, en passant par Lucien Leuwen. L’occasion pour Diacritik de sortir des sentiers battus et de proposer à Hédi Kaddour une « interview Stendhal » à laquelle il a bien voulu se prêter mais, qu’avec sa bienveillante malice coutumière, il a transformée en interview… Starsky et Hutch.