The Hope Six Demolition Project est un album mat. Par-delà le credo rock qui lui permit au début des années 1990 de signer parmi les chansons les plus marquantes de l’époque, de 50th Queenie à Meet Ze Monsta, PJ Harvey depuis White Chalk (2007) qui fissura les anciens murs de guitares post-punk pour ouvrir la voie à des mélodies moins âpres, est partie en quête d’une écriture de la note juste.

« J’ai une maladie, je vois le langage ».

L’affection est partagée, et se répand sur Internet comme un virus : taper « Graffiti » dans le moteur de recherche de FlickR ou d’Instagram, ces plateformes de partage de photos sur le Net, c’est risquer la surchauffe du système, l’incendie du hashtag, tant sont nombreux les groupes constitués autour de ce centre d’intérêt. Pourquoi l’univers numérique, dont on se plaît constamment à décrire l’immatérialité supposée, recueille-t-il avec tant de soin, cette écriture à même les murs que sont les graffiti ?

Gilles Bonnet initie, aux éditions Classiques Garnier, une collection remarquable, centrée sur les « Écrivains francophones d’aujourd’hui ». L’objectif est de constituer une forme de « bibliothèque critique de référence ». Les trois premières monographies viennent de paraître, consacrées à Nathalie Quintane, Valère Novarina et Jean-Claude Pirotte. Présentation, accompagnée d’un entretien avec Gilles Bonnet.