Comme le rappelle l’éditeur Jean-Jacques Colonna d’Istria dans un avant-propos, ce collectif fait suite à une série d’ouvrages regroupant des écrits multiples se rapportant à la Corse. Entre le premier, Une enfance corse, publié en 2010, et ce dernier paru cette année aux éditions Scudo, quatre autres (Mémoire(s) de Corse, Les Utopies insulaires : la Corse, Portraits de Corses, Corses de la diaspora) ont en effet balisé l’exploration multifocale de cette île méditerranéenne. Jean-Pierre Castellani, qui a toujours été à la manœuvre pour les précédentes publications, seul ou accompagné, s’est adjoint cette fois la collaboration de Dominique Pietri pour composer cet ensemble particulièrement intéressant de portraits de femmes corses.
Dominique Pietri
Révolution, pour changer l’ordre des choses et des hommes, pour faire émerger un monde meilleur, plus juste, où Alpha, Béta, Gamma, Delta et Epsilon vivraient en harmonie.
Que reste-t-il de nos émotions d’enfant, de nos premiers émois amoureux ? Les enfouissons-nous à jamais ou se cachent-ils au plus profond de nous, pour réapparaître sans prévenir lorsque tout va bien ou, au contraire, quand rien ne va plus ?
Il y a des lectures qui touchent plus que d’autres sans que l’on puisse réellement en expliquer les raisons. Il y a des mots qui s’engouffrent dans ce qu’il y a de plus profond en nous, dans cet intérieur dont il faut ouvrir la porte pour retrouver ce monde connu qui nous échappe tant nous l’avons oublié pour mieux nous en défendre ou nous en cacher.
Nous connaissons tous plus ou moins bien l’action durant la Seconde guerre mondiale de grandes figures féminines et masculines de la Résistance française comme Germaine Tillion, Danielle Casanova, Lucie Aubrac, Jean Moulin, Henri Frenay ou Fred Scamaroni.
Youra Livichtz… son nom ne vous dit peut-être rien même s’il a joué un rôle important dans cette lutte contre l’occupation allemande.
La rentrée effectuée pour grand nombre d’entre nous, il suffit d’ouvrir aujourd’hui n’importe quel magazine, malheureusement surtout féminin – mais c’est un autre débat – pour voir de multiples encadrés, pages conseils, photos suggestives pour nous permettre de garder notre joli teint bronzé encore quelques temps, pour retrouver une « sveltitude » à dénoncer tant elle est imposée et nous inciter à avoir quelques remords quant à notre estivale malbouffe.
Evelyn McHale, ce nom ne vous dit certainement rien pourtant il suffit de naviguer sur Internet pour qu’il s’affiche rapidement et pour que vous puissiez la voir, elle, allongée sur le toit défoncé de la limousine d’un diplomate des Nations-Unies garée au pied de l’Empire State Building.
Après la parution de Éthique du samouraï moderne – Petit manuel de combat pour temps de désarroi (Grasset, 2019) où il est question de sagesse et d’humanisme combattant, peut-on vraiment imaginer que Patrice Franceschi, écrivain, essayiste mais aussi aventurier et homme très engagé, puisse simplement nous raconter à la première personne du singulier quelques histoires vécues durant ses périples au travers de nouvelles qu’il souhaite être lues comme des « romans ramassés à l’extrême, tentant de dire l’essentiel et rien que lui » ?