20 avril 2014 (Fifty-Three Days, journaux américains, 3)

© Franck Gérard

California /day three

Je saute dans ma voiture de location. Je suppose que le D est pour «Drive» ; gagné, car les vitesses sont automatiques ici ! Sur la route les paysages défilent à 65 ou 70 miles l’heure, j’ai envie de m’arrêter mais je comprends que si je commence à le faire (car tout me semble si photogénique) je serai à Los Angeles dans deux ou trois mois.

Alors je roule, je roule, bois un café au « Wild Horses Cafe » où je tente vainement de discuter avec des sortes de cow-boys du coin aux stetson affûtés. Non loin, un champ de pétrole sur la gauche, gigantesque ! Je pense à ce film grandiose qu’est There will be blood. Et puis, ce petit garçon dans les toilettes d’un McDonald où je m’arrête pour les mêmes raisons que lui ; il a son pantalon sur les chevilles au bord de l’urinoir, qu’il peine à atteindre ; une belle image de l’innocence de l’enfance mais je ne tente pas de la capter car cela pourrait être mal interprété.

Et puis ce moment de l’apparition où, entre deux montagnes, je vois pour la première fois de ma vie l’océan Pacifique. Je m’arrête dans un motel à Pismo Beach avec vue sur la mer, je descends sur la plage, le soleil se couche et c’est si beau. Alors je shoote ce coucher de soleil avec tous ces palmiers et ces oiseaux autour de moi, ces quelques personnes qui se promènent. Je crois rêver lorsque je vois un pélican juste au-dessus de moi ; un pélican en liberté ! Demain Santa Barbara, Malibu et enfin L.A.

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