J’aimerais être une souris au Palais Bourbon pour, sous les sièges, voir les jambes des politiques, le squelette de la loi, la silhouette des amendements. Avec mes petits yeux, VOIR et enregistrer toutes les lois, la nuit, le jour, entendre chaque voix sans perdre une miette. Une miette de rongeur.

Intimité ? Intimacy ? Il dit que je sais l’écrire, l’intimité. C’est gentil, flatteur, mais si je savais… J’aimerais bien. En revanche, ce que je sais à peu près : certains mots. Comme intime/extime, des choses comme ça, autour desquelles je tourne, j’avance. Car il y va d’un certain pas, et d’un certain regard qui manque. Qui fait défaut. Et qualité. Le regard perdu. Qui n’a pas perdu une image.

Emerveillement et compassion animent sa pratique magnanime, infusent à la fois ses écrits et ses expositions. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard vit dans l’Himalaya depuis 1972, où il réalise des photographies de ses maîtres spirituels et de paysages grandioses. Il décrit ainsi la splendeur de la vie sur terre qu’il assortit parfois de citations empreintes de spiritualité.